Mardi 21 mai 2 21 /05 /Mai 13:49

Je m’appelle Catherine, j’ai 46 ans, je suis mariée, mère de quatre enfants, les seuls amours de ma vie… sans compter mon mari… bien sûr, mais ce n’est pas la même chose.
Jusqu'à peu, ma vie de femme au foyer n’était guère originale, d’une désespérante monotonie.
J’avais toujours été très sage, bien trop sage…
Je ne m’en rendais pas vraiment compte, trop absorbée par mon travail de mère au foyer. Oui, je considère cela comme un vrai travail, n’en déplaise à la majorité des hommes. Ils ne peuvent imaginer ce qu’est tenir une maison de six personnes avec quatre adolescents et ce que cela sous-entend…
Mais il y a quelques semaines, ma vie à quelque peu basculé. Un peu grâce à la complicité involontaire d’une de mes filles qui me fit découvrir la face cachée de l’Internet et ses multiples possibilités. J’ai découvert par la suite, en solo cette fois, alors que la maison était enfin calme, des sites peu recommandés aux mères de famille trop sages.
Je n’en croyais pas mes yeux !
J’y passais de plus en plus de temps, parfois même une grande partie de la nuit, à l’insu de mon mari. Puis j’y revenais la journée, alors qu’il était sur ses chantiers. Je revenais sans cesse, entre deux tâches ménagères devenues ennuyeuses. J'étais comme un petit papillon lubrique attiré par la lumière crue de l’écran de l’ordinateur magique.
Initialement, avant que ma fille ne me montre quelques moteurs de recherche, je me contentais de surfer très sagement, rechercher une recette de cuisine par ici, un conseil d’éducation pour les enfants par là, que des recherches fort sages. Mais évidemment, ce qui devait arriver arriva, je divergeais, un peu honteuse, mais ravie de plus en plus souvent vers des sites plus chauds ! Des photos un peu coquines puis de plus en plus osées, du classique initialement puis de plus en plus hard, au fil du temps.
Ma fille ensuite, sous prétexte de recherche de recettes de cuisine en vidéo, m’installa même un petit logiciel pour télécharger des séquences filmées…
Je ne m’en privais pas ! Mais très vite mes requêtes sortirent du domaine culinaire, pour s’orienter vers les relations humaines en position allongée. Les semaines passèrent. Mes jours et mes nuits devenaient de plus en plus fatigantes. Je passais le plus clair de mon temps à fouiller dans les sites érotiques, à la recherche de beaux mâles bien dotés, histoire de me changer un peu de mon si modeste mari.
Un jour par hasard, je tombais sur une vidéo montrant l’initiation d’une quadragénaire visiblement aussi sage et innocente que moi par une petite blonde délurée de l’âge de ma fille ainée. J’en fus terriblement troublée. J’ai visionné la séquence une bonne vingtaine de fois, particulièrement la scène où la novice mère de famille, allongée sur la table de sa salle à manger, se laissait complaisamment butiner l’entre cuisses par cette gamine effrontée particulièrement gourmande. J’avoue qu’à chaque visionnage, j’ai abondamment trempé ma petite culotte de coton.
À partir de ce jour, ma préférence s’orienta franchement vers les sites lesbiens. Je n’avais aucune explication cohérente à cette dérive inattendue. À mon âge, je n’avais jamais eu d’expérience dans le domaine, même à l’adolescence. Mon mari, que j’avais connu en seconde au lycée m’avait totalement déniaisée quelques mois après, de façon tout à fait classique. Il était depuis demeuré l’unique homme de ma vie.
Voilà qu’au beau milieu d’une quarantaine sans éclat, je faisais une découverte incroyable, je me découvrais un goût soudain pour les amours immorales. Je lisais des histoires de femmes aimant leurs congénères, ces affreuses lesbiennes que je jugeais si mal, peu de temps auparavant. Que m’arrivait-il donc ? Je matais avec un plaisir évident des photos cochonnes de femmes enlacées. Il m’arrivait  même de me masturber en cachette en les reluquant. Encore une découverte pour moi, alors que je ne m’étais tripotée qu’une ou deux fois, peut-être trois, au tout début de ma rencontre avec mon futur conjoint.
Les mois défilèrent, sans passage à l’acte. Mes après-midi, je les passais à me caresser en solitaire, m’imaginant dans les bras d’une de ces femmes lascives. Je délaissais de plus en plus les tâches qui m’incombaient pour me donner un plaisir trouble, mais bien réel. À tel point que mon époux m’en fit la remarque. En plus de me trouver de plus en plus fatiguée, les traits tirés, il remarqua et s’inquiéta des larges poches bistre sous mes yeux.
Il remarqua également mon manque d’enthousiasme auprès de lui.

Ensuite, j’ai découvert les forums sur lesquels on peut discuter de tout, mais surtout de sexe… sans aucun risque. Je me suis bien amusée pendant quelques semaines. Je suis même allée jusqu’à me faire passer pour une gouine, pour voir les réactions de mes congénères. Je me faisais parfois draguer, c’était fort troublant, mais j’arrêtais la conversation dès que cela devenait plus précis ou plus sérieux.

Je n’étais nullement prête à franchir le pas.

Pour tromper un peu mon ennui et me sortir un peu de cette addiction informatique, je m’étais inscrite dans un club de sport, dans un espace fitness, pas trop loin de la maison. Un endroit sympa, avec musculation, sauna et massage. J’y passais une ou deux heures par semaine. J’y allais aussi pour perdre éventuellement les quelques kilos superflus, empâtant ma silhouette depuis trop d’années. Mais je ne me faisais guère d’illusions en la matière.
De nature un peu timide, il m’était difficile de lier connaissance avec les nanas de tous âges qui fréquentaient le lieu. Je me contentais de la politesse la plus élémentaire : bonjour, au revoir, à la prochaine, un petit sourire de connivence parfois et nous rentrions chacune chez nous, sans aller au-delà.
Un jour, alors que j’étais en plein effort, j’aperçus une belle blonde, très classe, assez jeune, tout juste trente ans, en train de me regarder sans vergogne alors que je suais sang et eau. Elle insistait, sans se cacher, elle en était gênante. J’étais légèrement troublée, mais surtout agacée ! Que me voulait-elle donc, cette donzelle ? Je rosissais sous ses regards appuyés. Elle vit que j’étais gênée, mais continuait néanmoins à me mater ouvertement. Ne sachant quelle attitude adopter, je finis par détourner la tête. De plus en plus mal à l’aise, j’ai écourté  la séance. Je suis sortie sans croiser son regard. La semaine suivante, je n’ai pas osé y retourner. J’étais décontenancée par cette expérience, nouvelle pour moi. Quinze jours plus tard, j’ai changé d’avis, je ne voulais pas que mon abonnement soit perdu. La blonde trop curieuse était présente, mais ne semblait plus vraiment s’intéresser à moi.

J’en fus un peu vexée.

Les séances se succédèrent. A chaque fois nous étions présentes aux mêmes créneaux. Elle avait le même rythme de séances que moi.
Mais j’étais un peu déçue, car elle m’ignorait désormais. Mes séances d’Internet m’avaient certainement fait un peu trop fantasmer. Je prenais mes secrets désirs pour d’incertaines réalités. Cette belle femme m’intriguait. Petit à petit, ce fut moi qui n’arrêtais pas de la regarder. Elle vit très bien ce nouvel intérêt pour sa personne.

Elle était réellement séduisante, bien plus jeune que moi, plus de quinze ans. Très fine et élancée, tellement mieux foutue que moi. J’en étais un peu jalouse. Une belle blonde aux yeux bleus, le port altier, une silhouette avenante, une belle poitrine moulée par le justaucorps. Elle me troublait vraiment, je dus admettre que j’avais vraiment envie d’elle.
Les jours passaient, je fantasmais comme une malade. Il m’arrivait même de me toucher en pensant à elle. Je nous imaginais nues dans mes bras l’une de l’autre. Je voyais nos corps fougueusement enlacés, nos sexes collés, mes seins s’écrasant contre les siens. Je prenais un réel plaisir à cette évocation. Elle remplaçait avantageusement mes surfs sur le Net. Mon imagination titillée par ma belle blonde galopait au plus loin de mon imaginaire…

À l’issue de nos séances, la plupart de mes coreligionnaires prenaient une douche sur place et se changeaient dans les vestiaires du club. Pour ma part, je rentrais directement à la maison, située à deux pas. Ma trop grande pudeur me retenait de les imiter.  J’étais bien trop complexée.
Pourtant une fois lors de l’été dernier, j’étais seule à la salle de gym. Il faisait une chaleur étouffante. J’étais folle de faire du sport par ce temps-là ! Au bout de vingt minutes, mon tee-shirt et mon flottant étaient trempés. J’avais d’horribles auréoles sous les bras, sous les seins, dans le bas du dos. Il me paraissait difficile de rentrer dans cet état. Comme le vestiaire était pratiquement désert, je pris mon courage à deux mains et décidai, pour une fois de me changer sur place après une douche rapide.

Je me mis nue et me dirigeais vers le local idoine. Je découvris avec horreur, mais un peu tard que les douches étaient communes. Tant pis, j’étais seule, je n’allais tout de même pas renoncer à une si agréable douche. J’étais en train de régler la température de l’eau lorsque la belle blonde de mes fantasmes est arrivée. Nos regards se sont croisés, elle m’a sourit gentiment. Dans ma tête, ce fut une panique absolue ! Cette superbe femme était en toute simplicité en train de se dévêtir à quelques mètres de moi tout en me regardant un petit sourire au coin des lèvres. En quelques secondes elle fut nue, totalement nue face à moi ! Un corps parfait ! Elle évoluait sous mes yeux écarquillés sans aucun complexe. Tout aussi naturellement, elle me rejoignît sous la pomme de douche voisine de la mienne, presque à me toucher. La proximité de ce corps parfait m’affolait terriblement. Elle vit mon trouble. Son clair regard planté dans le mien elle me dit d’une voix très douce et harmonieuse :

- Vous n’avez pas à être gênée, vous savez, nous sommes entre femmes.

Je ne sais quoi dire, complètement paralysée, un sourire stupide aux lèvres, comme une petite pucelle. J’ai envie de fuir, mais mon instinct me dicte une toute autre conduite. Je n’ose pas trop bouger, paniquée qu’elle ne remarque les disgrâces de mon corps. Mes seins trop lourds, mes fesses que personnellement je trouve trop molles, sans parler de mes cuisses un peu marquées ça et là de cette horrible cellulite. Pourtant, elle ne semble nullement dégoutée.

-Vous êtes mignonne, dit-elle avec un réel accent de sincérité.

Même mon mari, aussi loin que je me souvienne n’avait jamais porté regard aussi expressif sur moi. Elle me détaille sans aucune retenue. Je ne sais plus trop bien où j’en suis, je me savonne les seins sans y prendre garde, bien plus que nécessaire, l’esprit à la dérive.

Nous sommes toutes deux, nues, ruisselantes, très proches, si proches.
Je me décide moi aussi à la regarder plus en détail, à la sauvette. Nous sommes sensiblement de la même taille, mais je dois sans aucun doute avoir quelques kilos de plus qu’elle. Elle a porté une de ses mains sur ses beaux seins en poire, les savonnant elle aussi doucement. Ils sont vraiment parfaits, fermes et de belle tenue. Distraitement, en toute simplicité, elle masse les jolies pointes roses érigées au milieu de toutes petites aréoles, à peine plus larges qu’une pièce d’un euro. Quelle différence avec les miennes, trop larges, trop sombres, trop irrégulières. Ma trop forte poitrine ne supporte décidément pas la comparaison. Je me console un peu en pensant à notre différence d’âge. Peut-être aussi n’a-t-elle pas encore eu d’enfants.
Son ventre absolument plat sans aucune surcharge est souligné plus bas entre ses cuisses par une toute petite bande de poils très clairs, à peine visibles, comme un point d’exclamation pileux. Son nombril parfaitement dessiné est orné d’un petit bijou, tout mignon. Contrairement à moi, elle est dotée de jambes absolument parfaites.
Je me souviens soudain que je ne me suis pas épilée depuis trop longtemps. Comme je suis très brune, ma chatte est couverte d’un buisson noir fort mal entretenu. J’en ai comme une nouvelle petite bouffée de honte.
Mais ma voisine de douche ne semble pas en faire cas. Sans se départir de son petit sourire gracieux, elle me détaille elle aussi. Je suis de plus en plus mal à l’aise, d’autant qu’elle ne parle toujours pas. Elle en est maintenant à se pincer les pointes des seins, je n’en crois pas mes yeux ! Quelle dévergondée ! Toutes les images cochonnes d’Internet me reviennent à l’esprit. Une douce chaleur m’envahit qui ne doit rien à celle de la douche. Mes pulsions un temps annihilées par ma honte remontent lentement.
Elle quitte sa pomme de douche, s’approche de moi, tout près, à me frôler. Sa main continu de caresser ses seins aux pointes tendues. Elle me sourit, ses beaux yeux bleus me fascinent.
- Je peux ?
- Pardon ?
- Excusez mon audace madame, j’ai très envie de vous savonner la poitrine…
- Euh…
- Je peux ?
- … oui… réponds-je d’une toute petite voix pratiquement inaudible à cause du bruit de la douche.
- Merci.

Sans la moindre hésitation cette femme pratiquement inconnue porte sa main couverte de savon sur mes seins qui n’en peuvent plus de l’attendre. C’est la première fois qu’une main de femme me touche la poitrine. Je sens mes jambes faiblir… Vont-elles se dérober ? J’aspire une grande goulée d’air chaud et humide. La douce main effleure mes seins, insiste coquinement sur mes tétons. Ils n’ont sans doute jamais été aussi tendus Je la laisse me caresser. Elle semble y prendre du plaisir. De mon côté, j’adore que cette gamine me  tripote. Je suis un peu gênée, mais c’est si agréable.

- Ils sont si gros… De vrais seins de femme ! Les miens sont ridicules en comparaison !
- Non, non, je les trouve très mignons. Bien plus que les miens.
- Vous avez des enfants ?
- Oui, quatre.
- Vous les allaitez ?
- Je les ai allaités tous les quatre, mais maintenant ils sont trop grands ;
- C’est magnifique !
- Vous trouvez ?
- Oui. Avoir allaité quatre bébés et conserver une aussi belle poitrine, si naturelle, je trouve cela très beau.
- Moi je ne les trouve moches, en plus ils sont trop lourds.
- Ne dites pas de bêtise. C’est très émouvant. Je ne vous aurai jamais imaginé avec des enfants adolescents. Vous ne faites pas votre âge !
- Merci.
- Ne me remerciez pas madame. Ce devrait être moi. Je vous trouve si belle, si… comment dire ? Si excitante !

Je suis totalement subjuguée par ce qu’elle me dit, paralysée par ses caresses sur mes seins qui n’ont pas cessé. Elle passe sa main dessous, les soulève tour à tour puis les laisse doucement retomber sous leur propre poids.

Je la laisse faire, je ne demande que ça.

- Comment vous appelez-vous ?
- Catherine, et vous ?
- Isabelle.
- Vous êtes très belle Isabelle, si jeune semble-t-il. Je vous avais déjà repérée, vous savez !
- Je sais.
- Quel âge avez-vous ?
- Vingt-quatre ans.
- C’est l’âge de ma fille ainée !!!
- Et vous ?
- Quarante-six.
- C’est incroyable. Vous êtes absolument adorable.
- Je ne suis pas parfaite physiquement.
- Bien au contraire, je vous trouve très belle. Vous avez l’âge qu’aurait eu ma mère sans ce stupide accident. Cà me trouble profondément.

De peur de rompre le charme, je me garde bien de lui demander des détails sur cette mort accidentelle. Elle presse soudain plus fermement mon sein droit et à ma grande surprise demande :

- Je peux le téter ?

Je suis estomaquée par sa demande,  je parviens cependant à bredouiller :
- Euh… Je ne sais pas si c’est convenable, quelqu’un pourrait venir !
- Tant pis madame. J’en ai trop envie, j’arrêterai si nous sommes dérangées.

Sans attendre ma réponse, elle porte mon sein à sa bouche, pose ses fines lèvres sur mon téton. Ses dents mordillent,  elle aspire la pointe raide de bonheur, m’arrachant une petite plainte à peine audible. C’est absolument divin, mortel de plaisir. Je vais m’évanouir de bonheur sur le dallage mouillé.
Je suis de plus en plus humide. Rapidement, sans demander la permission cette fois, ses mains glissent sur mon ventre, sa bouche cherche la mienne, sans la trouver. Je me dérobe un peu. Ses doigts descendent encore, fourragent ma toison, glissent le long de ma fente ruisselante d’eau et de plaisir. Ils forcent sans aucune peine mon intimité, écartent mes chairs, sensation divine d’une exquise douceur ! Son majeur inquisiteur me fouille maintenant sans aucune retenue. Je lui facilite le passage, ouverte à la visite. Je vis sous cette pluie chaude des moments d’une intensité inoubliable. Mon esprit chavire. Je suis à sa merci. Sans vraiment en prendre conscience, elle a gagné la partie. Elle pourrait me faire subir les pires humiliations. Je ne réagis plus, je me laisse explorer, vaincue et heureuse, je lui appartiens.

Mais ma blonde conquérante, malgré son jeune âge, a de l’expérience. Elle connait les femmes, je n’en doute plus désormais. Isabelle ne se trouble pas aussi vite que moi et reste très attentive à ce qui l’entoure. Elle abandonne soudain ses caresses, s’écarte de moi juste avant qu’une autre femme ne fasse irruption dans la douche où nous sommes. Encore un peu chancelante, un peu frustrée, je reprends lentement mes esprits. La nouvelle venue nous regarde à la dérobée. A-t-elle deviné ? Je suis incapable de répondre. Isabelle termine de se rincer en me souriant. Je l’imite maladroitement comme une gamine prise en faute,  la main dans la culotte. Ma nouvelle complice et moi retournons au vestiaire pour nous sécher.

Isabelle me devance, je la suis comme dans un rêve, sans plus trop savoir ce qui m’arrive.
J’ai la tête bourdonnante, les sens chamboulés, le sang en ébullition. De dos, elle est tout aussi belle, parfaite ! Quelle superbe paire de fesses ! Je ne peux m’empêcher de comparer connement avec les miennes, que je déteste. Cette fille est une sportive, c’est évident. Les muscles ne sont pas hypertrophiés, mais on les voit parfaitement jouer sous la peau fine et blanche. Je ne me prive pas de la détailler, c’est un pur régal. Ce que je vois me plait de plus en plus. Elle a le corps que j’aimerai posséder.
 
Arrivées dans le vestiaire désert, elle se tourne vers moi. Nous sommes toujours nues, elle prend mes mains dans les siennes, presse mes doigts, plonge son regard dans le mien. Elle m’attire vers elle, je résiste un peu, très tendue. Une nouvelle fois elle tente de m’embrasser, pour la deuxième fois je me dérobe timidement.

- Non, pas ici…

Elle ne semble pas trop contrariée.

- Je comprends votre inquiétude. Ici nous ne serons jamais tranquilles. Vous êtes vraiment trop craquante !
- Vous trouvez ?
- Oui. Je sens bien que je vous fais un peu peur. Mais je ne vais pas vous bousculer. Nous allons prendre le temps de nous connaître, d’accord ?
- Oui.

Cette fille qui me sourit si bellement, m’intimide tout autant qu’elle me fait envie. J’ai quelques difficultés à me l’expliquer. Cette histoire m’échappe complètement, elle va bien trop vite pour moi.
J’ai déjà si peu d’expérience avec les hommes, en dehors du mien. Avec cette jeune femme, je suis complètement désemparée, elle me domine un peu, sans peut-être s’en rendre véritablement compte.
Isabelle semble avoir beaucoup de personnalité, une autorité toute naturelle. Je suis comme redevenue la petite fille de jadis. En face d’elle, alors que je pourrais être sa mère, je suis passive. Cette constatation me trouble vraiment.
En plus, elle est magnifique. Si elle était moche, je suis persuadée que je serais plus à l’aise, moins paralysée de trac.

- Rhabillons-nous. Ensuite, nous échangerons nos téléphones. Je suis un peu à la bourre.

Discrètement elle consulte les sms de son portable. Elle les lit rapidement, claque de la langue :

- Merde… je dois partir, excusez-moi, le boulot. Je veux absolument vous revoir… Ailleurs qu’ici, bien évidemment.

Je commence à me rhabiller, elle m’imite. Tout en parlant, elle se saisit brusquement de son sac de sport et récupère ses sous-vêtements. En un éclair elle enfile un joli tanga noir puis tout aussi vite un soutien-gorge de même couleur. Elle met en place ses beaux seins dans les bonnets, vérifie le confort du  harnachement. Elle possède des dessous très chics. Je m’attends à ce qu’elle poursuive avec un tailleur ou une jupe, du classique.
A mon grand étonnement, elle se saisit d’un jeans, de style stone washed, d’un léger chemisier blanc qu’elle enfile prestement, un blouson de cuir, genre Smalto, qui me cachent désormais sa belle poitrine. Elle termine par des chaussures de sport du plus bel effet.

Moi qui m’attendais à voir une femme d’affaires, me voila décontenancée.
Elle devine mon interrogation muette :

- Mes fringues vous étonnent ?
- Oui, je suis un peu surprise…
- C’est ma tenue de travail. Je suis fonctionnaire.
- À la Sécu ?
- Non… fonctionnaire de police.

Moi qui m’attendais à voir une femme d’affaires, me voila décontenancée.
Elle devine mon interrogation muette :

- Mes fringues vous étonnent ?
- Oui, je suis un peu surprise…
- C’est ma tenue de travail. Je suis fonctionnaire.
- À la Sécu ?
- Non… fonctionnaire de police.

Je reste sans voix. Elle est très amusée de son petit effet:
- Il y a longtemps qu’il y a des femmes dans la police, je ne suis pas un phénomène, vous savez.
- Je sais, mais je ne vous imaginais pas inspecteur de police.
- On ne dit plus inspecteur depuis quelques années. Je suis capitaine.
- Ah… excusez-moi capitaine !

Je finis de m’habiller, elle ne se prive pas de me mater. Son regard est maintenant agréable et chaud, je l'apprécie, c'est nouveau pour moi. Un peu provocatrice, moins intimidée, je me laisse regarder complaisamment, j’y prends un certain plaisir.

- Je ne m’en lasse pas de vous regarder Catherine. Vivement notre prochaine rencontre… J’en meurs d’envie.
- Moi aussi Isabelle.

Elle sort de son sac un stylo pour griffonner son numéro d’appel, sur une page de son agenda.

- Voici mon numéro de portable perso, ne le laissez pas trainer. Quel est le vôtre ?

Je glisse le papier dans l’étui de mon téléphone puis lui dicte mon numéro. Elle enregistre directement sur son PDA.

- Bon faut que je file maintenant, je vais me faire remonter les bretelles !

Elle s’approche, m’attire à elle. Avant de pouvoir faire quoi que ce soit pour lui échapper, elle colle ses lèvres sur les miennes, force le barrage qui ne résiste guère. C’est mon premier baiser de femme, notre vrai premier baiser. Je me laisse aller au bonheur de cette chose chaude, douce et humide qui envahit ma bouche. C’est délicieux de délicatesse. J'ai l'impression d'être embrassée pour la toute première fois. Je lui rends la politesse, ma langue caresse, s’enroule à la sienne. Sans lâcher mes lèvres, me sentant fléchir, Isabelle émet un petit grognement de satisfaction.
- Humm j’en étais sûre… Vous embrassez comme personne… On va bien se régaler toutes les deux, comptez sur moi... Ciao Amour.

Je n’ai pas le temps de répondre qu’elle a déjà disparu. Je suis comme une idiote, à moitié habillée, au milieu de ce vestiaire qui sent un peu la sueur.
Au moment où je m’apprête à quitter les lieux, la femme qui nous a surprises si proches, Isabelle et moi, sous la douche, fait son apparition. Elle est nue, et finit de se sécher.  Encore une belle femme. Naturelle et nonchalante, elle me sourit, sans aucune pudeur. Je lui souris timidement sans oser franchement la détailler. Je suis persuadée qu’elle à tout compris de ma toute jeune relation avec Isabelle. J’en suis un peu gênée.
- Votre amie est déjà partie ?
- Oui, elle était pressée…
- Je vois. Vous êtes pressée vous aussi ?
- Oui, on m’attend à la maison.
- Dommage, nous aurions pu prendre un verre au bar toutes les deux, pour bavarder un peu !

Ben voila autre chose !! Mais qu’ai-je fait pour que les femmes s’intéressent à moi ?
- Non, je dois rentrer, merci. Excusez-moi.
- Tant pis pour moi… À la prochaine fois alors.
- Oui, à la prochaine, bonne journée, au revoir.
- Au revoir.

La serviette à la main elle me regarde sortir. J’ai chaud, très chaud. L’air frais de l’extérieur me fait un bien fou. J’ai vraiment besoin de marcher pour faire le point et réfléchir un peu. Le retour à la maison me sera bénéfique.
En chemin, j’ai l’étrange impression que toutes les femmes me regardent différemment. Pourquoi me dévisagent-elles aussi ouvertement ? Comme si elles savaient ou devinaient le changement secret qui vient de bouleverser ma vie. Je me surprends moi aussi à les regarder avec des yeux nouveaux. Les jeunes, bien sûr, mais aussi les femmes de mon âge. Combien sont-elles à préférer les femmes aux hommes ? Cette interrogation est une découverte. Je n’aurais jamais imaginé un jour susciter le désir d’une de mes coreligionnaires et encore moins en éprouver moi-même. Je ne sais pas ce que me réserve ma relation avec Isabelle. Je ne sais même pas si je souhaite profondément la revoir. Mais la curiosité est très forte, trop forte. Je doute de pouvoir lui résister très longtemps. Dès qu’elle sera à moins d’un mètre de moi, je sais que je vais craquer.
Isabelle le sait ! Elle a bien vu que la citadelle ne sait pas se défendre, qu'elle ne demande qu’à se rendre. Elle ne va d’ailleurs pas se priver de ce plaisir, c’est certain.
Je suis sûre qu’elle va me rappeler sous peu. Je le sais, je le souhaite tout en le redoutant.
Comment vais-je faire, si mon téléphone sonne en présence de mes enfants, ou pis de mon mari ? Il faut que j’enregistre son prénom sous un pseudo bidon. Ce serait plus anonyme, plus prudent. Mon époux connait mes quelques copines. Il n’y a jamais eu de Isabelle dans nos relations. Il ne va pas manquer de me poser la question. En plus, je le soupçonne de consulter mes SMS en cachette. Il va ma falloir être bien plus prudente, très vigilante à l’avenir.
Je suis inquiète mais je suis quand même ravie d’avoir été choisie. Je suis fière de Isabelle, ma Isabelle. Elle est belle. Comment ais-je fait pout attirer son attention, pour lui plaire ? Je suis heureuse comme une gamine qui vient d’embrasser pour la première fois un garçon.
Mais moi, c’est une superbe fille d’à peine 25 ans que j’ai embrassée sur la bouche.
C'est la première fois de ma vie et j’ai 47 ans au printemps prochain !
Et en plus, j’ai mis la langue !!

Pour la première fois depuis de longs mois, j’ai un profond sentiment de bien-être. Il y a bien longtemps que je ne me suis pas sentie aussi femme. L’air de ce bel après-midi me parait bien plus léger que celui de ce matin.
Quel bonheur… je suis de nouveau désirée !
Mon mari, depuis bien trop longtemps ne me regarde plus vraiment. J’ai l’impression d’être totalement transparente. Il doit me considérer comme un des meubles de notre appartement.
Vingt-cinq ans de mariage, ça use les sentiments et l’envie !
Cet été nous avons même fêté nos noces de diamant. Quelle belle blague, quelle hypocrisie ! C’était bien évidemment pour faire plaisir à la famille. Moi, comme une grosse nouille que j’ai toujours été, je croyais bêtement à un sursaut de sa part. C’était l’occasion ou jamais. Je pensais qu’après plusieurs semaines d’abstinence, je ne compte plus, nous allions profiter de cette belle occasion pour fêter dignement l’anniversaire de notre lointaine lune de miel…
Pourtant, j’avais fait un effort de mon côté. Coiffeur, maquillage sophistiqué. J’avais même osé une séance chez l’esthéticienne, ce qui n’est pas franchement dans mes habitudes. En plus, Daniel m’a dit ensuite que c’était de l’argent jeté par les fenêtres ! Je m’étais offert une épilation des jambes. J’avais même mis un éteignoir sur ma stupide pudeur et accepté de l’employée du salon qu’elle procède à l’épilation partielle de ma chatte. C’est pour dire… mais elle avait dû insister un moment !!! Tout cela n’a servi à rien, j’ai eu la honte de ma vie pour des prunes. Même les jolis dessous de prix que j’avais achetés pour l’occasion n’ont pas attiré son attention !

Je me suis trompée dans la grande longueur. Faut dire qu’il avait bien picolé le bougre. Il s’est endormi comme un bloc. Le reste de ma nuit s’est passé dans un concert de ronflements bien peu harmonieux, pour étouffoir de mon désir.
Me voilà dans mon quartier. Je pense à Isabelle et à notre début d’aventure. Je me rends compte tout à coup qu’elle est peut-être née l’année où nous convolâmes, Daniel et moi.
Incroyable !!!

Ma future maîtresse, j’ai encore un peu de mal à accepter ce qualificatif, est née à l’époque de mon mariage ! Ou bien elle était encore en couches. Tout en poursuivant mon chemin, je m’exclame à haute voix :  

- Ma pauvre Catherine… Tu es complètement folle !!!

Un vieux monsieur qui me croise à cet instant me regarde avec commisération. C’est sans doute vrai que je suis complètement cinglée, m’engager dans pareille relation à mon âge, avec une gamine qui plus est ! L’âge de ma fille !! Que penserait Angéline si elle apprenait que sa mère s’intéresse maintenant aux filles tout juste majeures. Elle ne le croirait certainement pas. C’est tellement incongru !
Je repense au mot « maîtresse ». Dans mon esprit de femme trop raisonnable, jusqu’à récemment, c’était vraiment comme un gros mot. Tout comme « amante », « concubine », « prostituée », « pute », j’en passe et des meilleures. Les mots du péché, les mots de la gaudriole, comme on dit dans les comédies de boulevard. Ça me fait tout drôle. Je crois que je vais adorer me vautrer dans le stupre !! Encore un mot affreux, mais tellement excitant ! Moi qui n’ai jamais eu d’amant, je suis pratiquement sur le point de succomber aux charmes d’une femme, et je commence à adorer cette idée.
Mais au fait, pour l’instant, je n’ai rien à me reprocher, rien de rien ! Nous avons juste échangé, Isabelle et moi quelques caresses et un innocent petit baiser. En plus, moi je ne l’ai pas caressée, je suis donc encore innocente ! Bon, je reconnais que je me suis laissé faire, que je lui ai un peu facilité la tâche, que j’ai bien aimé qu’elle me doigte. On peut juste me reprocher d’avoir rendu le baiser, juste un peu. Mais comme il n’y a pas eu de témoin, ma réputation est intacte.

J’ouvre la porte de mon appartement. Pour le moment je suis encore seule, mais mes deux plus jeunes enfants ne vont plus tarder. Je me mets en tenue d’intérieur pour reprendre mon rôle d’épouse et de maman exemplaire. Avant de ranger mon sac, je vérifie une dernière fois que je n’ai pas de message de Isabelle. Rien. Tant pis.
Contrairement à mon habitude, je laisse mon portable en marche…

Je vaque à mes quelques tâches ménagères habituelles. Juste pour penser à autre chose. Mais en vain, mon esprit revient sans cesse à l’épisode de la douche, et cela m’échauffe encore un peu. Les enfants arrivent ensemble, ils prennent leur goûter et sans tarder rejoignent leurs chambres respectives pour les devoirs quotidiens.

Je prépare le repas.

Daniel rentre vers 19 heures. Il me fait une toute petite bise du bout des lèvres :
- Bonsoir ma chérie… Tu as passé une bonne journée ?
- Oui… sans plus…
- Ça va ? Tu es toute bizarre !
- Oui, oui ça va. Je suis allée à ma gym, tu sais, je suis un peu fatiguée.
- Oui, mais plus que d’habitude… Tu as les traits tirés. On mange dans combien de temps ?
- Une demi-heure je pense, pourquoi ?
- J’ai encore un peu de boulot  sur un dossier urgent.
- Vas-y, je t’appellerai.
- OK.

Je retourne à ma cuisine pour mettre le couvert. Tout est prêt.
Pourquoi n’appelle-t-elle pas ? Soudain je me demande ce que devra être mon attitude si mon portable se met à sonner à une heure aussi tardive, alors que mes enfants et mon mari sont à la maison !?  Mes quelques rares amies n’appellent jamais au moment des repas. Elles savent ma réticence à ce sujet.

Je me dis que Isabelle doit être très occupée.

Ce premier soir le repas se passe comme à l’accoutumée. Pas d’appel intempestif. Je suis de plus en plus déçue. J’avais tellement envie d’entendre ne serait-ce que le son de sa voix.
Ma nuit est agitée, je dors mal. Mon mari s’en rend compte, sans comprendre l’origine de mon état. Il m’interroge à plusieurs reprises, j’élude prétextant une nouvelle fois mon excès de fatigue. Il me conseille d’aller voir notre médecin traitant. Je le lui promets pour évacuer son inquiétude.

Le week-end arrive. Pas de nouvelle. Je suis de plus en plus inquiète. Je n’ose pas appeler. Pourtant à deux reprises, le samedi après-midi,  j’ai composé son numéro puis me suis ravisée au tout dernier moment. Je n’ose pas la déranger, que vais-je lui dire ? Peut-être sait-elle simplement amusé un peu avec moi ! Depuis elle est passée à autre chose, peut-être une autre femme, qui sait. Je suis vraiment une conne !!! Une fille pareille ne perd son temps avec une femme de mon âge et de mon statut social. Elle doit être bien sollicitée par ailleurs. Peut-être a-t-elle une maîtresse depuis bien longtemps. Je n’ai été qu’un épisode sans conséquence dans sa vie !!! J’ai presque envie de supprimer son numéro de mon répertoire. Je n’ose pas, on ne sait jamais.
Bientôt quatre jours que j’attends. Quatre longues journées, tout aussi monotones que celles d’avant notre rencontre. Mais maintenant mon esprit est avec elle. Où est-elle bon sang ?
Le mardi matin, n’en pouvant plus, je prends mon courage à deux mains et je l’appelle. Je vais lui demander si elle vient cet après-midi en sport. Merde… je tombe sur le répondeur. C’est bien sa belle voix, cela me fait plaisir de l’entendre, même en différé. Bêtement je ne laisse aucun message. Tout à l’heure, j’en aurai le cœur net, je verrai bien si elle est là.

Mardi onze heures. Pour tromper mon ennui, je fais quelques magasins de fringues dans mon quartier. C’est la fin des soldes, je cherche deux ou trois bonnes affaires. Je suis dans une cabine d’essayage en culotte et soutien-gorge quand mon portable retentit. Panique !!!! J’ouvre en catastrophe mon sac, et décroche…

- Catherine ?

Je suis sur le point de défaillir, c’est Isabelle !!!

- Oui… Bonjour Isabelle… Vous allez bien ?
- Oui. Je tiens à m’excuser de mon silence. J’étais en opération et ne pouvais vous joindre.
- Ce n’est pas grave vous savez Isabelle, vous faites comme vous voulez.
- Je fais surtout comme je peux.
- Oui. Moi je suis disponible ce n’est pas pareil.
- Je vous appelle pour vous dire que je ne viendrai pas cet après-midi…
- Ah bon ?
- Oui, toujours le boulot
- C’est dommage…
- Par contre, est-ce que vous êtes libre ce soir pour moi, après 20 heures ? On se fait un petit restau, je vous invite ?
- Euh, c’est que mon mari…
- Dites lui que c’est un repas entre copines, après tout, c’est la vérité.
- Je vais voir.
- Cela me ferait plaisir parce que demain je pars en stage en région lyonnaise, pour quinze jours.
- Je vais voir. Je peux vous appeler à quelle heure ?
- Je vous appellerai vers 18 heures…  OK ? Vous avez pensé à moi ?
- Oui, un petit peu…
- Moi, j’ai beaucoup pensé à vous Catherine… Surtout le soir dans mon lit… Si vous voyez ce que je veux dire…
- Euh… Ah bon !!!
- Oui, oui Catherine. Même loin, vous me faites mouiller comme une folle !
- …
- Allo Catherine, vous êtes là ? Je vous ai choquée ?
- Euh… non, mais je ne peux pas trop parler, je suis dans un magasin
- Ah je vois. Vous achetez de beaux dessous pour me plaire ?
- Je les ai déjà Isabelle. J’espère qu’ils vous plairont plus qu’à mon mari.
- Avec ou sans je vous trouve très sexy Catherine !!!
-  Je vous donne de suite ma réponse Isabelle, pour ce soir, c’est d’accord. Je m’arrangerai avec ma famille.
- Super !!! Je suis vraiment contente. J’ai réservé à l’Auberge du Château, rue Victor Hugo, vous connaissez ?
- Bien sûr c’est à deux stations de chez moi.
- Très bien, rendez-vous à 20 heures. Bises chaudes Catherine, vous êtes adorable, j’ai hâte d’être à ce soir.
- … moi aussi Isabelle, à ce soir.

Toujours à demi nue dans ma cabine d’essayage, j’ai du mal à reprendre mes esprits. Ma respiration est oppressée, j’ai les jambes molles et les mains moites. Mais mon Dieu, je suis incroyablement heureuse. Elle m’a enfin rappelé !
Moi qui pensais stupidement qu’elle m’avait oublié. Je m’en veux d’avoir douté d’elle, je suis vraiment une moins que rien. En plus, elle m’invite au restaurant, et pas plus tard que ce soir !
Malheur... damnation !
Que vais-je bien pouvoir mettre ? Il faut que je sois belle pour elle, qu’elle soit fière de moi !
La jupe que je m’apprêtais à essayer au moment de son appel est bien trop stricte et terne !
Je me rhabille à la hâte, sors en coup de vent de la cabine. Comme une démente, je me faufile dans la foule des soldeuses qui décrochent, raccrochent, filent essayer à la hâte leur découverte. Je les imite et pars moi aussi à la recherche de la garde-robe adaptée à cette soirée de délice qui se profile.
Au bout d’une demi-heure de recherches fébriles, je trouve une superbe jupe portefeuille qui m’arrive légèrement au-dessus du genou. Daniel va faire la moue, mais je m’en contrefiche !
Je trouve dans la foulée un magnifique corsage blanc à jabot qui met assez bien ma poitrine en valeur.
Ainsi vêtue, je tourne et retourne dans la cabine, assez satisfaite de ce que me renvoie le gentil miroir. Pour une fois que je ne suis pas déçue par mon image. Peut-être l’effet Isabelle ! En plus, je n’aurai pas à acheter de chaussures, les escarpins à brides et talons haut de mes noces de diamant feront absolument l’affaire. Il en est de même pour les dessous. Mon amie va certainement adorer le petit string ouvert  et noir que mon idiot de mari n’a jamais vu !
J'avais un peu hésité à oser cet achat un peu coquin mais du coup, je ne le regrette pas.
Cependant, il y a une petite chose qui cloche dans l’image du miroir ! Ma coiffure laisse vraiment à désirer, quelle tristesse ! Il me faut faire quelque chose. Mon amie Michelle qui dirige de main de maître son salon, pas loin de la maison, va certainement résoudre mon problème. Je  l’appelle, c’est réglé sur le champ. Comme c'est ouvert non-stop, j’obtiens un traitement de faveur et un rendez-vous dès 12 h.  Il ne me reste quelques minutes pour finir mes emplettes.
Soudain, prise d’une nouvelle pulsion, je compose un nouveau numéro.

- Allo Esthetic Center ?
- …
- Bonjour, Catherine Dulac, puis-je parler à Edwige ?
- …
- Allo Edwige ?
- …
- Oui, c’est Catherine, je voudrais un rendez-vous dans l’après-midi… c’est possible ?
- …
- Un soin du corps, du visage et une épilation intégrale !
- …
- Oui oui Edwige, une épilation intégrale, vous avez bien entendu…
- …
- Quinze heures ? Super Edwige, vous êtes adorable. À tout à l’heure.

Par miracle une cliente vient d’annuler son rendez-vous, Edwige m’a donné son créneau. Mais là, je viens de scotcher sur place mon esthéticienne attitrée avec mon épilation intégrale. Je suis heureuse comme une gamine qui vient de faire une bonne blague.
Ma journée va me coûter bonbon, mais ce soir, je suis l’invitée de Isabelle, cela mérite bien ce petit effort, je me veux parfaite pour elle.
Dépêchons nous, je n’ai guère de temps à perdre !

À douze heures et cinq minutes, je pousse la porte du splendide salon de mon amie Michelle. C’est l’effervescence dans une ambiance bonne enfant, mais sophistiquée. Mon amie m’accueille :
- Salut ma belle… Tu vas bien ?
- Oui. Je suis pressée Michelle… J’ai un autre rendez-vous à 15 heures. Tu peux faire quelque chose pour moi ?
- Dis donc, tu n’es pas venue pour rien !!!
- Arrête de te foutre de ma figure. Je veux changer de tête, c’est urgentissime !
- Oh toi, tu es amoureuse !!!
- Peut-être, je ne sais pas encore…
- Il est comment ?

Je baisse le ton.
- Elle…
- Pardon ?
- Je te corrige, ce n’est pas « il » mais « elle » !
- Non ?!
- Si !!!
- Je ne te crois pas !
- Je te jure !
- Et alors ? Daniel ?
- Laisse tomber Daniel, c’est mon problème. Je veux que tu me fasses quelque chose de moderne.
- Moderne ?
- Ben oui. Je ne veux plus ressembler à une mère de quatre enfants qui approche  dangereusement la cinquantaine !
- Pas de problème. Tu me laisses carte blanche ?
- Banco !

Michelle complètement éberluée appelle son associé. Ils discutent quelques secondes à l’écart. Je n’entends absolument rien de leurs échanges. Puis, brusquement, semblant être tombés d’accord, ils s’activent autour de moi.
Je suis rapidement shampooinée, cuir-de-cheveux-massée, séchée, coupée, brossée, effilée, méchée…
En moins de deux heures et demie, les deux complices me font faire un bond de dix ans dans le passé !
Je suis vraiment ravie de ma nouvelle tête. La longueur de mes cheveux réduite de moitié, j’ai moi-même du mal à me reconnaitre. Je laisse un pourboire royal qui va s’ajouter aux frais de cette journée mémorable.
Nul doute que Daniel risque de ne pas m’ouvrir en me lorgnant à travers le judas de notre porte d’entrée, puis de me virer manu militari en apprenant le montant de la facture.
Mais je n’ai pas terminé.
À peine suis-je sortie du salon de coiffure, lestée de mes sacs à fringues, que je me précipite chez Esthetic Center. J’y arrive un peu en avance.
Mais comme Edwige est disponible, nous attaquons les gros travaux.
Soins du visage vitaminés, nettoyage des pores, masque, massage, maquillage de star. Quel délice.
Ensuite c’est le tour du corps. Pour commencer, épilation des jambes, une formalité par rapport à ce qui va suivre. Puis Edwige passe aux choses sérieuses avec le pubis.
En pleine euphorie, complètement inconsciente, je me laisse faire. En quelques minutes de souffrance atroce, ma chatte est aussi nue que lors de ma prime enfance. Mais je ne mouille pas vraiment. Le plus agréable va suivre. Passage de la crème adoucissante après les terribles bandes de cire chaude arrache-poil. Je soupçonne ma belle Edwige de faire durer le plaisir et même d’y prendre goût. Elle insiste entre mes lèvres sous le fallacieux prétexte que c’est l’endroit le plus sensible et qu’il convient de traiter comme il se doit. Je réprime difficilement quelques débuts de gémissements de plaisirs. Edwige n’est pas dupe, un large sourire éclaire son beau visage mat. Elle a les yeux brillants, la lèvre supérieure humide de perles de sueur.
C’est la première fois que je me lance dans ce traitement, que je me laisse tripoter intimement par une professionnelle de la beauté. C’est super agréable, elle sait me faire oublier la douleur.
Pour terminer, je me laisse papoter, masser, caresser. Elle s’occupe de moi comme une maman. Elle me prodigue le gommage du siècle, lisse ma peau de partout, m’enlève toutes ces cochonneries incrustées.
En un tournemain je retrouve ma peau de bébé. Je termine la séance sur un petit nuage, complètement neuve et vidée.

Il est près de 17h45 lorsque je quitte l’institut de beauté. Moi mari qui me croit à la gym va se demander comment j’ai eu le temps d’aller cher le coiffeur. Je ne pense pas qu’il en voit plus.
J’arrive à la maison. Les deux plus jeunes doivent être dans leur chambre à leurs devoirs à cette heure-ci.
 Au moment où je m’apprête à déverrouiller la porte de notre appartement pour éviter de sonner et les déranger, celle-ci s’ouvre d’un coup. Je me retrouve à mon grand étonnement devant Angéline, ma fille ainée, toute souriante de la bonne surprise qu’elle me fait. Ma belle et douce Angéline, le premier vrai cadeau de ma vie.
- Mais que fais-tu là toi ? Tu n’es pas à la fac ?
- Non, un piquet de grève de quelques excités bloque l’accès, ils font chier !
- Ce n’est pas grave, ça nous donne l’occasion de te voir.

Je me décharge de mes paquets et ôte ma veste. Ma fille tourne autour de moi.
- Dis donc, tu es superbe ! Cette coiffure te va super bien. On dirait une gamine. Tu as eu une sacrée riche idée de les faire raccourcir depuis le temps que je te le disais !
- Tu trouves que ça me va mieux ?
- Maman !! Il n’y a pas photo !!! C’est hyper joli ces mèches claires ! Tu es allée chez Michelle ?
- Oui
- Mais dis donc, tu n’as pas fait que ça ! Magnifique le maquillage !!! Ouah !!! Les yeux !
- Ça se voit ?
- Tu rigoles ! Génial ! Toi tu es invitée quelque part ? Vous sortez ce soir avec papa ? Enfin !
- Non… Moi seule…
- Toi toute seule ? Papa est au courant ?
- Non pas encore
- Aïe
- Oui je ne sais pas comment le lui annoncer.
- J’ai une idée. On va lui dire qu’on s’offre une petite sortie mère-fille, au restaurant. Il n’y verra que du feu.
- Tu crois ?
- Mais oui. Tu veux que je le lui dise moi-même ?
- Oui, normalement ce serait mon rôle, mais je veux bien, tu es gentille.
- Dis-moi maman, les yeux dans les yeux, ce soir, tu sors vraiment seule ?
- Non pas vraiment, je suis invitée.
- Hummm, je peux en savoir un peu plus… Il est comment ?
- Que vas-tu imaginer, nous sortons entre copines de la gym…
- C’est pour tes copines que tu t’es transformée en bimbo ?
- En quoi ?
- En desperate house-wife qui jette soudain sa culotte par-dessus les moulins ?
- Tu racontes n’importe quoi ! Et parle moins fort, nous ne sommes pas seules.
- Ouais ouais, pas à moi maman ! Si papa risque de tomber dans le panneau, tu n’arriveras pas à me faire avaler ce gros boa !
- Je ne peux rien te dire, je te raconterai plus tard, promis.
- Ah… Je me doutais bien qu’il devait y avoir là-dessous un élégant quinqua grisonnant, bien éduqué et plein de prévenance ! C’est Mario, l’associé de Michelle ?
- Je ne réponds pas…
- Cela dit, tu auras au moins de temps en temps le coup de peigne gratis !!!!

Elle file en rigolant dans la cuisine. Je m’éclipse pour me mettre en tenue d’intérieur plus décontractée, il est encore trop tôt pour me préparer.

Alors que je sors de ma chambre, la porte d’entrée s’ouvre, c’est Daniel qui rentre.
Comme à l’accoutumée, il me fait une petite bise rapide :
- Bonsoir ma chérie… Tu as passé une bonne journée ?
- Oui… oui.
- Ça à l’air d’aller mieux toi.
- Oui, ça va.
- Tu vois que j’avais raison ! Tu es allée consulter et le traitement commence à faire effet. On mange dans combien de temps ?
- Demande à Angeline, elle a préparé le repas, je crois.
- Angeline est là ? Bien.
- Ce soir, exceptionnellement, je ne dine pas avec vous.
- Ah bon !?
- Oui, Angéline et moi sortons en copines. Je l’emmène au restaurant. Il y a trop longtemps que j’ai envie d’être en tête à tête avec ma fille.
- C’est une bonne idée. Mais si le repas est fait, pas de souci, vous avez ma bénédiction.
- Nous n’en avons pas besoin, mais c’est gentil de ta part Daniel.
- Bon, moi il me reste encore deux ou trois choses à faire sur mon ordinateur. Vous partez à quelle heure ?
- 19h45 je pense.
- Bon, ben bonne soirée toutes les deux.

Par daniela94 - Publié dans : Lesbienne
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Retour à l'accueil

Présentation

Recherche

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus