Mardi 21 mai 2 21 /05 /Mai 13:58

Daniel se dirige vers son bureau, il n’a rien vu de ma récente transformation.

Il est près de dix-neuf. J’investis la salle de bain pour  une douche rapide, de pure forme. J’ai plus l’intention de  vérifier que rien ne cloche dans ma présentation. Je coiffe une charlotte pour épargner ma toute nouvelle coupe. Ce serait vraiment dommage de me retrouver si vite avec une tête de cocker. Je me sèche rapidement. Je n’en reviens pas de la douceur de ma peau, du véritable satin !
Si ça continue, je vais finir par m’aimer, ce serait nouveau.
Si j’avais le temps, j’en profiterais pour pousser mes caresses plus loin en me faisant une petite délicatesse sensuelle… en pensant à elle, bien évidemment. Mais les minutes me sont comptées.
En plus, je sais qu’il en est une qui ne se privera pas, lors de notre première vraie soirée d’apprécier le velouté de ma peau.
« Tu ne perds rien pour attendre, ma vieille ». Voilà que je me parle à moi-même, je deviens neuneu ma parole. Je me fais déjà mon petit cinéma…
Ce n’est pas si facile d’imaginer nos retrouvailles dans un autre contexte, hors de nos habitudes, dans un lieu tout nouveau. Ce soir nous serons toutes deux bien loin de notre salle de sport habituelle, dans des tenues plus sophistiquées.
Moi en tout cas, j’ai fait un petit effort, elle ne pourra pas m’en faire le reproche. J’espère que Isabelle ne va pas venir en jeans avec son blouson de cuir ! Il est joli ce blouson, là n’est pas la question, mais c’est notre première soirée… ce serait dommage.
Ce qui m’inquiète le plus c’est que nous serons entourées des autres clients du restaurant. Quels vont être leurs regards sur le couple atypique que nous formerons, elle et moi ? Que vont penser les âmes bien pensantes ? Certains vont se dire : « tiens voilà la mère qui sort sa grande fille, comme c’est mimi ! ». Ce qui fait que nous ne pourrons pas nous laisser aller à des gestes de tendresse ?
Si Isabelle, comme je le suppose se moque complètement des jugements des coincés du bulbe et qu’elle me prodigue quelque caresse discrète, serais-je capable de répondre à son appel ? J’ai peur en sa présence et en public d’être de nouveau trop coincée. Je crains que l’on nous prenne pour des gougnottes… Je suis tout de même une mère de famille ! Le pire serait que ce soir, l’on croise quelque connaissance de la famille.
J’ai la crainte qu’elle me reproche par la suite d’être excessivement timorée. Je me ferai pardonner dans l’intimité. Je veux bien la câliner… mais loin des regards trop curieux.
Je repense à notre petite séance sous la douche. Entre mes cuisses, je sens les papillons familiers qui commencent à battre de leurs petites ailes de soie. Je revois ses jolis seins fermes, ses superbes fesses, ses longues jambes fines. J’ai envie d’elle. J’ai vraiment hâte de découvrir les doux trésors qu’elle ne m’a pas encore révélés. J’ai la folle tentation d’y porter mes doigts. Quel bonheur ce doit être de laisser errer le regard entre ses cuisses. J’ai hâte de pouvoir enfin détailler tout mon saoul son sexe glabre dans ses moindres replis. Peut-être même aurais-je l’incroyable audace d’y poser ma bouche pour un chaste baiser en écartant ses lèvres ? Pourquoi pas ? Juste quelques baisers, pour commencer, sans mettre la langue !
Mais je me connais trop bien, quand je suis excitée, rien ne peut plus me freiner, j’ose ce qui m’intimide et me bloque en temps ordinaire.
« Assez rêvé Catherine, magne-toi un peu, le temps passe vite, tu dois encore t’habiller ! ».
Je sors de leur cachette secrète mon soutien-gorge noir et le fameux string ouvert. Ma poitrine est bien mise en valeur, remontée, agressive. J’enfile le tout petit string. Effectivement avec mon pubis neuf exempt de toute pilosité, cela rend bien mieux qu’avant. La dernière fois où je l’ai porté,  mes poils trop noirs, trop longs, mal entretenus dépassaient de l’échancrure et sur les  côtés.  Ce n’était pas très esthétique, maintenant que j’y repense. Ce soir, cela fait franchement moins « charrette à foin ». Je suis assez contente de l’effet obtenu. Ma honte initiale s’est envolée, c’est sexy tout plein et bizarrement assez classe, j’adore ! Je tourne devant le miroir de l’armoire, je m’admire encore quelques secondes. Malgré ma surcharge, mes fesses ne sont pas trop énormes, elles sont même assez jolies, même s’il m’arrive parfois de trouver qu’elles manquent de fermeté. De dos, le string sait parfaitement se faire oublier.
Dommage… je trouve tout de même mes cuisses un peu trop fortes. J’aimerai vraiment pouvoir les affiner. Je vais demander conseil à Isabelle sur ce point, je suis sûre qu’elle sera de bon conseil.
Je passe ma nouvelle jupe, enfile mon petit chemisier blanc à jabot. Je ne me trouve pas trop mal en fin de compte. Je suis assez confiante. Peut-être arriverais-je à faire illusion à côté de mon amie. Je chausse mes escarpins. Avec une petite veste, l’ensemble est réussi.
Angeline apparait soudain. Elle est stupéfaite en me voyant :
- Ouah maman !!! T’es trop classe ! Tu vas faire un heureux ce soir. T’es prête ?
- Oui, je dis au revoir et je te suis.

J’entrebâille la porte de la cuisine où le reste de la famille est en train de diner.
- Bonne soirée tout le monde, ne m’attendez pas je ne sais pas à qu’elle heure je rentre.
- Bonne soirée maman.
- Sois prudente ma chérie.

Sans aucun remord je les quitte et suis ma fille qui s’est habillée entre temps. Nous descendons à l’arrêt de bus en bas de l’immeuble et prenons le premier qui se présente. En quelques minutes nous sommes rue Victor Hugo. J’ai un peu peur que ma fille ne veuille m’accompagner jusqu’au bout pour jouer les curieuses. Mais je suis rassurée, elle plaisante :
- Ecoute maman, je te laisse tu es une grande fille maintenant. Je ne veux pas te mettre mal à l’aise devant ton ami. Mais sois prudente, n’est-ce pas ? Tu as ce qu’il faut ?

Je ne comprends pas l’allusion.
- Oui, j’ai mon petit sac avec mon maquillage, au cas où.
- Pffff ! Ne joue pas les innocentes, maman… Tu dois te protéger. De nos jours c’est hyper important !

Soudain je viens de comprendre. Sa recommandation me fait sourire.
- Rassure-toi ma chérie. Je ferais très attention.

Elle me fait une bise à quelques mètres du restaurant.
- Bonne soirée, maman.
- Bonne soirée Angeline. Merci de ne pas me juger.
- Je comprends la situation tu sais, je ne suis pas idiote.

Je suis heureuse qu’elle comprenne et semble accepter.

Mais je suis aussi soulagée, car j’aperçois Isabelle, qui m’attend déjà sur le trottoir, dans une tenue très sexy, manteau trois-quarts, jupe courte et hauts talons. Ma splendide blonde est en avance. Elle est auréolée de la douce lumière provenant de l’établissement. Je presse légèrement le pas. Je n’ose me retourner pour vérifier si Angeline me regarde. Isabelle m’ayant reconnue me fait un large sourire. Quelle attitude dois-je avoir pour la saluer ?
J’arrive à sa hauteur les jambes en coton.
- Bonsoir Catherine… j’ai failli ne pas vous reconnaitre !

Elle me fait deux bises sur les joues. Je suis à la fois déçue et rassurée. Je les lui rends. Comme elle sent bon !
 
- Bonsoir Isabelle. Je ne suis pas trop tarte ?
- Vous plaisantez, vous êtes magnifique ! Quelle bonne idée cette coiffure ! Il faudra me donner l’adresse de votre salon ; venez rentrons, il ne fait pas très chaud, j’ai fait réserver une table dans un coin tranquille.

Elle franchit la porte de l’auberge, je la suis.
- Bonsoir mesdames. Veuillez me suivre.

La salle est bondée. J’apprécie l’absence de fumée. La dernière fois que Daniel et moi sommes allés au restaurant, il n’était pas interdit d’en griller une petite en mangeant. Les clients ne prêtent guère attention au couple que nous formons. J’en suis rassurée. Après tout, ce n’est pas un crime que deux femmes avec une grosse différence d’âge dînent ensemble ! Nous arrivons à la table qui nous est réservée. Je vais pour enlever ma veste quand Isabelle s’approche de moi, me l’ôte elle-même. J’en suis toute émue.
Elle enlève son manteau, pend nos deux vêtements l’un sur l’autre au cintre de la penderie proche. Je m’assois, elle m’imite.
Je reste sans voix. Elle porte un ravissant chemisier de soie. La différence avec le mien c’est qu’il ne cache pratiquement que la pointe de ses seins. J’exagère à peine, un profond décolleté à voir la pointe de ses chaussures au travers. Isabelle suit mon regard. Elle arbore un magnifique sourire de satisfaction et me susurre :
- Cà vous plait Catherine ?
- Il faudrait être difficile !
- Heureusement qu’ils tiennent seuls !

Je baisse la voix et m’approche d’elle, par-dessus la table :
- Vous n’avez pas de soutien-gorge ?
- Impossible, il se serait vu ! J'ai même failli ne pas mettre de culotte non plus ! Mais je me suis ravisé.
- Non ?
- Si, si…. Mais chuuuut, voilà le serveur
- Bonsoir mesdames. Prendrez-vous un apéritif pour débuter ?

Isabelle me regarde droit dans les yeux, prépare quelques secondes son effet, puis me demande, bien plus fort que nécessaire :

- Tu veux un apéritif ma chérie ?

Je me paie le fard du siècle. Là, franchement, elle exagère, Isabelle ! Après un gros effort, je réussis à bredouiller lamentablement :

- Euh… je ne… je… un Matrini rouge…
- J’ai compris un Martini rouge, c’est bien ça madame ?
- Oui madame… pardon, oui monsieur, un Marsini rouge.

Isabelle abrège le supplice :
- Oui, ce sera un Martini rouge pour madame et un Kir framboise pour moi.
- Bien mesdames.

Mon trouble n’est pas feint. Isabelle pour me calmer pose sa main sur la mienne, qui tremble un peu. Cela n’arrange pas grand-chose, à part le tremblement.
Je ne retire pas ma main, la sienne est bien trop douce.
- Ça va Catherine ?
- Oui… excusez-moi, je suis idiote !
- Mais non, c’est très touchant au contraire. C’est de ma faute, je suis une horrible provocatrice. C’est moi qui devrais demander pardon. Je veux brûler les étapes, ce qui est stupide. Ne m’en veux pas.
- Non, je suis une grosse gourde, c’est tout. Mais je ne vous en veux pas.
- Une adorable gourde alors ! Mais s’il te plait, accepte au moins le tutoiement !
- D’accord, je vais me calmer, excuse-moi d’être aussi bête.
- Tu es excusée Catherine. Tu es touchante.

Le serveur apporte nos commandes, un petit sourire aux lèvres. Au passage, en déposant l’assiette des amuse-gueules, il ne se prive pas de lorgner sans vergogne le profond décolleté de Isabelle. J’ai comme un petit pincement de jalousie. Isabelle en femme autoritaire le rappelle brusquement à ses obligations :
- Pourriez-vous nous apporter la carte s’il vous plait jeune homme ?
- Oh oui, excusez-moi mesdames.

J’ai un peu honte que ce soit ma cadette qui en impose.
Il nous apporte à chacune notre carte. Nous nous plongeons dans leur consultation. Mais je ne vois rien, je ne lis rien, je ne comprends rien. Les lettres ne me racontent absolument rien.
Je sens avant tout les doigts de Isabelle qui caressent le dessus de ma main. Je la retourne. Ses doigts enlacent tendrement les miens. Je fonds sur ma chaise. Mon cœur bat la chamade. Mes doigts étreignent les siens. Je suis indubitablement et profondément heureuse. Je me fous totalement des regards en biais des convives de la table voisine.
Je me fous du monde entier, je suis terriblement bien.

- Tu as fait ton choix Catherine ?
- Non, pas vraiment. Je n’ai pas vraiment lu. Tout à l’air bon, je ne sais que choisir…
- Tu me laisses te guider ? Tu boiras du vin ?
- Non pas de vin. Pour le repas, fais comme tu l’entends, je te suis… où tu veux.
- Humm, vaste programme !

Le serveur vient prendre la commande.
- Bien. Nous prendrons les moules farcies, puis les magrets de canard flambés.
- Du vin mesdames ?
- Non, une bouteille d’eau plate.
- Bien mesdames.

Le loufiat s’éloigne de nouveau. Je sens la jambe de Isabelle qui se glisse entre les miennes, cachée par les plis de la nappe. Elle a quitté son escarpin. Ravie de cette discrète intrusion, je lui livre passage. J’écarte les cuisses et resserre mon étreinte.
Elle me demande :
- Tu es bien ? Je te sens plus… ouverte !
- Je suis très… très bien ! Et nous ne sommes qu’au début de l’ouverture !
- Humm, Catherine… j’adore cette soudaine décontraction. Moi aussi je suis vraiment bien en ta compagnie. A ta santé Catherine !
- À ta santé… ma chérie.

P… J’ai osé, je suis grave de chez grave !

Surprise de mon audace, je manque rater ma bouche avec mon verre. J’ai bien failli tacher mon beau chemisier immaculé. Un peu de Martini coule sur mon menton. Isabelle pliée de ma maladresse, m’essuie tendrement, avant que ne n’esquisse un geste.
- Tu me fais trop craquer Catherine. Tu es vraiment touchante… en plus du reste !
Ses yeux brillent de mille petites étoiles dorées.
Enhardie par la nappe qui les cache, mes cuisses serrent encore plus fortement sa cheville prisonnière.
J’ai une folle envie d’elle. Je sens sourdre très doucement mon désir, bien plus haut, à la fourche de mes cuisses jointes.

Le repas sûrement va me paraitre terriblement long !
Le serveur revient vers notre table alors que nous sommes sur le point de finir nos verres.
- Je suis désolé mesdames. Pour les magrets, il y aura un peu d’attente…
- Ce n’est pas grave monsieur. Nous sommes très bien, mon amie et moi. Servez-nous un deuxième apéritif !
Je suis ravie de cette initiative ! Moi qui ne bois guère en temps ordinaire, voilà qui va bien m’aider à me décontracter. Je me lâche un peu :
- Oui, jeune homme, servez-nous donc un deuxième verre, la soirée ne fait que commencer !

Le « jeune homme »  appointé s’éloigne derechef, à la recherche de notre nouvelle commande. Il doit se demander sur quel genre de pimprenelles il est tombé. Mais il n’a pas l’air de s’en plaindre le petit voyeur ! À chaque fois qu’il s’approche de notre table, il est bien récompensé. Le spectacle que lui offre Isabelle vaut vraiment tous ses allers et retours. Une grande partie des seins du capitaine de police est dévoilée par le chemisier mal ajusté, et le profond décolleté provocateur.
En moins de temps qu’il faut pour le dire il est de nouveau près de nous, le regard ému et plongeant, il pose nos verres :
- Voici mesdames. Merci de votre patience ;
- Merci de votre célérité, jeune homme, répond Isabelle.

Isabelle lève son nouveau verre :
- À ta santé ma chérie
- A notre santé... et à la suite !
Elle se penche un peu vers moi. Par-dessus la table je ne perds rien moi non plus de ses appas dévoilés. Mon Dieu que ses seins sont beaux !
- Dis-moi Catherine, tu la vois comment cette suite ?
- Et bien, nous allons nous régaler de moules farcies suivies de deux délicieux magrets ! Si toutefois en cuisine, ils arrivent enfin à attraper ce foutu canard !!!
- J’adore quand tu plaisantes. Je te trouve encore plus belle quand tu es drôle !
- Merci Isabelle. Mais tu sais, je ne suis pas belle et je plaisante un peu pour cacher autre chose.
- Ah bon ?! Qu’as-tu donc à me cacher ?
- Mon trouble.
- Est-ce moi qui suis à l’origine de ce trouble, par hasard ?
- Oui… Mais point de hasard en l’occurrence, tu ne fais rien pour calmer mes envies, espèce d’allumeuse !
Elle prend un ton solennel :
- Sachez ma très chère qu’il n’est aucun incendie dont je suis à l’origine que je n’éteigne moi-même.
- Tu vas avoir fort à faire si ça continu !
- Tu ne feras certainement pas exception… Dis-moi, Catherine, elle est comment cette envie ?
- Humide !!!
- Je peux vérifier ?
- Oui, mais discrètement on nous regarde
- Fais-moi confiance, j’ai de la pratique.
- De ta position, cela va être délicat !

Isabelle me répond d’un large sourire coquin. Le regard brillant de malice, elle pose délicatement son verre déjà bien entamé, avance franchement les fesses sur le bord de sa chaise. Je sens de nouveau son pied nu glisser le long de mes cuisses. Je les écarte bien volontiers. Il progresse lentement mais sûrement, caressant ma peau nue et sensible. Elle avance encore un peu son postérieur, à tomber de la chaise. Nos voisins de table se demandent ce qu’elle fait. Ils doivent imaginer qu’elle à perdu sa serviette,  et qu’elle la cherche du bout des orteils, sous ma chaise.
Moi je souris un peu, tendue et attentive. Mais je suis avant tout concentrée sur mes sensations. Je cache mon petit sourire complice derrière mon verre de Martini.
La tête me tourne un peu, mes sens sont en attente, mon sang en ébullition.
Le pied de Isabelle arrive tout en haut de mes cuisses. Il finit par toucher le renflement de mon sexe. Elle tourne légèrement la cheville m’invitant à ouvrir davantage. Je lui obéis sans plus de réflexion. J’ai à présent mes propres genoux qui soulèvent la nappe de part et d’autre de la petite table.
Nos voisins nous lorgnent de plus belle.
Soudain, je sens parfaitement son gros orteil qui se pose sur ma fente. Mes lèvres gonflées sont découvertes par l’échancrure du string. Elle me jette un regard interrogateur, puis d’une voix à peine audible :

- Tu m’as menti Catherine ! Tu n’as pas de…
- Si !
- Je ne comprends pas ?!
- Il est ouvert !
- Non ? Exprès pour moi ?

Je mens effrontément :
- Oui, pour toi, spécialement pour cette soirée.
- Humm délice des délices !

Le gros orteil pousse son avantage. Ma fente s’ouvre comme un fruit éclaté, trop gorgé de soleil. Je réprime un premier petit gémissement de bonheur. C’est divinement bon ! L’alcool et sa caresse ont raison de mes inhibitions. J’écarte encore un peu plus. Le coquin graissé de ma cyprine pénètre et s’enfonce sans aucune difficulté. Je manque presque défaillir sous la sublime invasion. Les autres orteils obligés de suivre le mouvement participent de leur mieux à la fête. Je les sens gigoter contre mes fesses, entre mes lèvres maintenant franchement écartées. Isabelle est ravie de cette chaude inspection. Un délicieux préambule qui lui laisse bien augurer de la suite. Elle me masturbe doucement pendant que je termine mon verre à petites lampées pour me donner une contenance. Il faut de plus que je compense cette déshydratation localisée.
Nous ne faisons plus du tout attention à nos voisins qui n’en perdent certainement pas une miette. Ils doivent se dire que la serviette n’est en fait pas du tout à l’origine de cette sarabande sous nappe.
Isabelle est toute au plaisir qu’elle me donne et moi à la joie de le recevoir. Je me laisse aller, je crois que je ne vais pas résister très longtemps. La caresse et l’incongruité de la situation vont rapidement avoir raison de mon sang-froid.

Mais malheureusement, le foutu serveur arrive au moment où je sens les premiers spasmes de bonheur.

- Attention mesdames… soyez prudentes, les moules sont très chaudes !

La réflexion du serveur nous fait marrer comme deux collégiennes qui viennent de faire une bonne blague. Il ne croit pas si bien dire ce pauvre jeune homme ! Moi en tout cas je suis chaude de chez chaude ! Je ne sais pas quel est véritablement l’état d’esprit de Isabelle, mais personnellement, je suis à point. Je crois que si elle se levait à cet instant précis, me prenait la main pour m’entrainer aux toilettes, me plaquer contre un mur pour me manger la bouche, me peloter les seins, me dévorer le minou, je me laisserai faire sans aucune arrière pensée.
Tant pis, ou tant mieux si nous sommes surprises par une cliente venue refaire son maquillage !
Pour le moment ce n’est pas le programme. Les moules en plus d’être brûlantes semblent fort appétissantes.
Nous reprenons nos esprits quelque peu égarés dans les plaines de lubricité, pour attaquer l’odorante entrée.
Je lance une remarque :
- C’est dommage avec d’aussi belles moules de ne pas boire un petit blanc sec !
- Tu aimes le vin Catherine ?
- Ben… je ne suis pas une inconditionnelle, mais j’avoue que je me serais bien laissée tenter par un petit Meursault.
- Chiche ?
- Chiche !

Isabelle fait un petit signe discret à notre esclave patenté :

- Pourriez-vous, jeune homme, nous apporter une bouteille de Meursault, si l’établissement possède ça en cave ?
Je trouve qu’elle en rajoute un peu dans le condescendant.
- Mais bien sûr mesdames, de suite.
- Une bien fraiche n’est-ce pas, pour rafraichir les moules qui sont effectivement très chaudes.
- Je vous l’apporte mesdames.

La réserve de vin ne doit pas être très loin, car en moins de deux minutes il est de retour. Il pause sur notre table un seau à glace embué. La bouteille de vin trempant dans les glaçons est couverte d’une belle écharpe blanche.
Mon regard est tout aussi embué que le seau.
Notre serveur prend son temps pour l’ouvrir. Sans plus se cacher, il lorgne sans vergogne la belle poitrine de Isabelle, toujours, généreusement offerte. Moi non plus je ne me prive pas de regarder, ce qui n’arrange en rien mon état ! Mais je trouve que ce petit jeune homme n’est pas très discret. Je suis un peu jalouse.
Dès qu’il s’est éloigné après avoir rempli nos verres, j’en fais la remarque à ma jeune compagne :
- Il m’agace un peu celui-là, à reluquer tes seins !
- C’est fait pour ça les décolletés, attirer le regard ! Le contraire me vexerai, tu sais !
- Il pourrait le faire avec un peu plus de classe et de retenue !
- Tu sais ma chérie, tu n’es guère plus discrète ! Toi aussi tu mates, petite perverse indélicate !
- Euh, oui, mais moi, j’ai le droit, je suis ton amie…
- Eh oui, pour le moment, juste mon amie. Mais cela ne va pas durer !
- Ah bon ?!

Comprenant ma méprise elle corrige :

- N’ai pas peur Catherine ! Je veux simplement dire que tu n’as pas à être jalouse du serveur. Tu auras bientôt ce que lui n’aura jamais ! A notre santé, à nos plaisirs !
- À ta beauté !

 Isabelle me sourit. Après avoir bu une petite gorgée de liquide glacé, elle pose délicatement son verre, recule doucement sa chaise, se lève, contourne la table, se penche vers moi. Mon Dieu, je vais défaillir tellement j’ai envie de caresser sa poitrine, exposée à quelques centimètres. Elle me prend doucement le menton, lève mon visage vers le sien qui s’approche comme en ralenti. Comme un petit papillon, sa bouche carmin se pose sur mes lèvres impatientes. Elle les force, elles ne résistent guère. Je me laisse aller à la douceur de sa chaude langue humide qui investit ma bouche, caresse longuement ma langue. Je ne sais plus où je suis, je me fous complètement du monde qui m’entoure. Mais hélas, le gentil petit papillon finit par quitter la fleur ouverte, il s’approche de mon oreille et  murmure :

- Je m’absente cinq minutes ma chérie, continues tes moules…

La famille en train de dîner à la table voisine, regarde ma belle blonde s’éloigner. Puis quatre paires de mirettes me dévisagent à mon tour. Ils doivent se dire que de nos jours, les filles sont parfois très affectueuses avec leur mère.
Un peu provocatrice, je leur souris. Les indiscrets replongent le nez dans leur choucroute de la mer fumante.
Je suis divinement bien. J’attends Isabelle sans toutefois poursuivre mon repas. Les moules sont bien meilleures en sa présence. Mon amie ne tarde guère. Avant de se rassoir, elle pose un petit chiffon rouge à côté de mon assiette.
- Cadeau !

Sans comprendre, je m’empare de la petite chose, la déploie et réprime difficilement un petit rire de surprise.
C’est son slip que Isabelle vient ainsi de m’offrir.
Les mangeurs de choucroute ont la fourchette sur le mode « pause » et la bouche largement bée !
Je froisse le petit vêtement chaud, le dépose avec respect dans mon petit sac accroché au dossier de ma chaise.
- Confisqué jeune fille ! Vous serez punie pour être allée au restaurant sans culotte !
- Comme ça nous sommes à égalité ! Personnellement, j’adore cette sensation de liberté.
- C’est vrai que c’est délicieux… Mais nous sommes folles.
- Tu sais Catherine, c’est toi qui as commencé, je te trouve bien mal placée pour donner des leçons de morale !
- Tu as raison… Je ne suis pas une mère de famille très digne.
- Vis ta vie Catherine. Le temps qui fuit ne doit plus désormais te laisser de regrets. Fais ce que tu veux, sans faire de mal aux autres.
- Belle devise ! Mais à toi, je ne veux faire aucun mal, bien au contraire !
- Humm, belle perspective !

Avec un large sourire, c’est mon pied cette fois qui part à l’assaut des cuisses de Isabelle. Tout comme moi quelques minutes plus tôt, elle s’ouvre à ma discrète visite. La pointe de mes orteils découvre une fente brûlante et humide qui augure bien de délices proches.
Isabelle ferme quelques instants les yeux, je m’enhardis davantage, encouragée par la muette appréciation. J’ai hâte de pouvoir y mettre ma langue. Vais-je aimer, je ne sais ?

La bouteille est déjà bien entamée. Nos assiettes ne contiennent plus que de bêtes coquilles vides et froides quand l’employé du restaurant arrive à point nommé pour desservir.
- Je vous apporte les magrets, mesdames. Tout va bien ?

Comme Isabelle est surprise, cette fois, c’est moi qui réponds la première :
- Oui tout va bien. Nous mangeons bien, nous buvons un excellent Meursault. Mon amie et moi sommes très heureuses.
- J’en suis ravi, chère Madame. Mais comme je vous comprends, répond-il dans un sourire de connivence.

Il s’éloigne chercher les filets de canard. Isabelle retrouvant la parole me glisse :
- Je crois qu’il a fini par comprendre notre relation.

Les magrets tant attendus nous sont servis. Je reprends à regret une position plus digne.
Un peu pompettes, nous déclinons l’offre du serveur qui souhaite nous imposer une bouteille de rouge en accompagnement de notre viande. Isabelle lui rétorque qu’elle doit reprendre sa voiture et qu’elle se doit de montrer l’exemple. Sans comprendre vraiment il n’insiste pas. Le repas s’achève dans une discussion plus sage. Mais le désir mutuel l’une de l’autre n’en est pas plus estompé pour autant. Isabelle qui mène la barque sait maintenir la cocotte sous pression par des regards chauds et des gestes tendres. Je voudrais que ce repas ne se termine jamais, j’en redoute l’issue.
Soudain, alors que je suis en train d’avaler la dernière bouchée Isabelle me demande :
- Tu as prévenu ta famille que tu découches ?
- Euh ?!
- Envoie un SMS à ton mari. Il est trop tard pour l’appeler.
- Je n’avais pas envisagé de… je n’ai pas de change…
- Laisse tomber le change. J’ai envie de toi Catherine. Je ne vais pas me contenter d’un baiser furtif en bas de ton immeuble.
- Chuuuut ! Parle moins fort, on nous entend des tables voisines !
- Je m’en fous, allez, sors ton portable, et envoie ce foutu message. Qu’il ne nous embête pas au moment le plus inopportun. Après tu le mets sur arrêt !

L’esprit un peu gluant et les veines battantes, j’envoie le message suivant à mon mari : « sortons entre amis, ne t’inquiète pas, tout va bien, à demain C. »

Très vite, sans attendre quelque réponse que ce soit, j’éteins le petit appareil. J’ai l’impression qu’il va me brûler les doigts. Je le jette prestement dans mon sac comme pour m’en débarrasser et tenter de juguler ce petit remord qui m’étreint.
Moi, Catherine, mère de famille modèle, épouse jusqu’ici sans reproche, je viens de mentir pour la deuxième fois de ma vie à ma famille ! De gros mensonges juste pour aller faire la folle avec une autre femme ! Une jeune femme moitié moins âgée que moi ! Je suis vraiment une moins que rien ! Comment puis-je faire une chose pareille ? Je crois bien que je vais demander à Isabelle de me reconduire à la maison. Ce sera préférable pour tout le monde. Cette aventure ne va nous mener nulle part.
Isabelle me scrute longuement. Elle se rend compte de mon trouble.
- Ça va Catherine ?
- Oui, oui, juste un peu de fatigue. Ma journée a été éprouvante.

Elle appelle le serveur et lui demande l’addition.
- Pas de café mesdames ?
- Non merci, ce sera tout.

J’insiste pour payer mon repas. Isabelle s’y oppose fermement. Ayant réglé avec sa carte bancaire et laissé un petit pourboire au serveur, elle s’adresse à moi :
- On y va ?
- Oui.
Nous nous levons simultanément. J’ai un peu de mal à tenir sur mes jambes. Mon ivresse s’est amplifiée, je suis un peu nauséeuse et la tête me tourne, mon pouls me bat les tempes. Mon amie me passe mon manteau et enfile le sien. Elle se saisit de son sac, pendu au dossier de la chaise, je l’imite, nous sortons du restaurant, l’une derrière l’autre. Elle me tient la porte pour me laisser passer. J’apprécie ces petites marques d’attention et de galanterie auxquelles je ne suis plus habituée.
- Viens Catherine, ma voiture est dans la rue perpendiculaire, à deux pas.

Elle prend ma main, ses doigts doux et chauds enlacent les miens qui sont glacés. Le contact m’est très agréable. Je la suis un peu perdue, comme une automate. Ma migraine est toujours présente, mais mes jambes sont moins gauches. Nos talons font un tac-tac sonore et en phase sur le trottoir humide. Isabelle grâce à ses talons plus conséquents que les miens me domine un peu. Cela me fait sourire. En quelques minutes nous sommes devant sa C3 blanche. Je lui fais compliment :
- Elle est chouette ton auto !
- Tu trouves ? Je viens de changer… elle sent le neuf.

Isabelle m’ouvre la porte passager. Je m’installe, effectivement ça sent bon le cuir. Avant de la claquer, elle se penche vers moi et dépose un doux baiser sur mes lèvres. J’ai envie de répondre à son baiser que déjà la porte s’est refermée sur ma frustration. Elle fait le tour du véhicule et s’installe à mes côtés. En bouclant sa ceinture, elle me dit :
- Si tu es fatiguée, je te propose de venir prendre le café à la maison et je te ramène, OK ?
- Je ne sais pas si c’est très raisonnable.
- Tu préfères rentrer chez toi ?
- Non, je ne veux pas gâcher ta soirée. Si dans ta pharmacie tu as un cachet pour ma migraine, je veux bien aller prendre un thé dans ton petit nid. Je suis une affreuse curieuse.

Un large sourire de victoire éclaire son visage. Elle met en route, passe la première, met son clignotant, embraie, déboite vivement et remonte la rue. Je profite qu’elle est occupée pour la détailler une fois de plus. Sa jupe est largement remontée, dévoilant généreusement ses cuisses. Elle conduit pieds nus, ses escarpins sous son siège. Le détail m’amuse et m’étonne. Il faudrait que j’essaie moi aussi. Même dans cette activité technique de conduite elle a une classe folle. En quelques minutes, du fait de la fluidité de la circulation, nous sommes dans un quartier qui m’est inconnu. La voiture s’engage dans un parking souterrain. La porte s’est ouverte sans que je m’en rende compte. Nous voilà sous son immeuble, les pneus de la Citroën crissent dans le silence. Elle se gare sur une place numérotée. Nous sortons de la voiture simultanément. Tout est calme. Le trajet a calmé un peu mon mal de tête, mais pas vraiment mes envies. Elle me guide vers un ascenseur, m’y fait pénétrer. Une large glace renvoie notre image. Je nous trouve belles. Isabelle rompt la magie de l’instant :
- Nous sommes belles, tu ne trouves pas Catherine ?
Je la regarde dans le miroir, je suis moins intimidé pour lui répondre :
- C’est ce que j’étais en train de me dire, les grands esprits se rencontrent.
- Tu vois, nous pensons aux mêmes choses aux mêmes moments !
- S’il te plait Isabelle, embrasse-moi… vite, vite !
Ma compagne ne se le fait pas dire deux fois. Elle se plaque contre moi, prend mes mains, enlace mes doigts des siens et pose ses lèvres sur ma bouche impatiente. Sa poitrine ferme écrase la mienne. J’adore la densité et la chaleur de ce corps qui m’étreint. Elle me plaque contre la cabine de l’ascenseur toujours immobile, au niveau du parking. Ma bouche se laisse envahir par la chaleur et la douceur de son baiser. Je fonds. Je luis rends cette incroyable douceur en y mettant toute mon âme. Nos langues s’enroulent comme deux limaces qui copulent dans un flot de bave. Je déglutis tans que faire se peut, tout comme elle, j’avale un peu de nos deux salives mélangées ; l’excès coule sur nos mentons, nos dents se choquent, l’étreinte n’en finit plus. Mes mains sont toujours dans les siennes, l’ascenseur n’est pas prêt de se mettre en mouvement. Mais je m’en fous. Si Isabelle me propose de passer la nuit ici, j’accepte volontiers… Sa main droite desserre l‘étreinte. Elle quitte la mienne, glisse sous ma jupe, la retrousse copieusement, caresse mes cuisses. Je plis un peu les genoux, les ouvre largement. J’en tremble de bonheur. Je souhaite profondément qu’elle monte très vite plus haut… tout en haut, où c’est chaud. Je veux qu’elle constate par elle-même, que je ne suis pas calmée.  
Ma résolution de ne pas m’attarder chez mon amie recommence à s’effriter quelque peu.
Mais soudain le charme est rompu par la porte de l’ascenseur qui s’ouvre brusquement. Nous sommes surprises étroitement enlacées par une couple de petits vieux. Ils sont totalement interloqués de nous découvrir là ; Isabelle plaquée contre moi, sa main entre mes cuisses largement dévoilées par la jupe relevée, la teneur de notre relation ne laisse planer aucun doute. La mamie est indubitablement franchement choquée. Elle prend un petit air pincé, totalement réprobateur. Son compagnon, qui lorgne ouvertement mes cuisses, semble bien plus ouvert. Il a un petit sourire coquin sous sa moustache blanche.
Il nous demande :
- Vous grimpiez, mesdames ?
Isabelle rabat ma jupe et lui répond :
- Euh oui… Excusez-nous, sixième étage.
- Ah… très bien, comme nous. Vous êtes notre nouvelle voisine, il me semble.

Isabelle qui tient toujours l’une de mes mains, lui répond d’un sourire poli. Le monsieur très digne appuie sur le 6. La porte se referme, l’attelage se met en mouvement. Le couple de petits vieux, serrés l’un contre l’autre, gêné par le silence de l’ascension, évite à présent nos regards. Je suis figée, dans mes petits souliers, légèrement honteuse, mais finalement, quand même un peu amusée.
Arrêt au sixième.
La porte s’ouvre, nous les laissons sortir. Ils s’éloignent vers leur porte d’entrée. La dame murmure à son mari qui doit être un peu dur d’oreille :
- Quelle indécence ! En plus, elles n’ont pas le même âge… et dans notre ascenseur, quelle honte !

Isabelle amusée m’invite à la suivre vers son entrée. Au moment où nous nous apprêtons à franchir le pas, le vieux monsieur sur le point de rejoindre sa femme déjà dans leur appartement, se tourne vers nous et nous dit :

- Je vous souhaite une excellente soirée et une douce nuit, mesdames.

Isabelle le remercie d’un hochement de tête respectueux. Du fond de l’appartement du couple, nous entendons la mamie qui interpelle son époux :
- Dépêche-toi de rentrer Marcel, fait pas chaud !

Isabelle pliée de rire s’escrime à ouvrir sa porte. Reprenant peu à peu son sérieux, elle en vient finalement à bout. Toutefois, elle n’ouvre pas complètement la porte, elle l’entrebâille légèrement et appelle :
- Znoopinette !
Je me demande qui peut bien être cette Znoopinette. Peut-être une petite chienne, ou le diminutif d’une colocataire !? Pourtant, Isabelle ne m’a rien dit de tel. Je pense qu’elle ne m’aurait pas invitée si elle n’avait pas été seule dans son appartement. Ne voyant rien venir, elle m’invite à entrer.
- C’est qui Znoopinette ?
- C’est ma petite chérie poilue…
- ?
- J’ai une petite chatte depuis huit jours, elle est adorable, tu vas voir
Moi qui ne suis pas très chat, je les crains quand ils feulent, ils me font même un peu peur. J'espère que la petite chatte de Isabelle ne va pas venir ronronner sur mes cuisses.
Je passe le hall tout blanc, juste décoré d’une très grande photo en noir et blanc de deux femmes qui s’étreignent.  À gauche une porte entrebâillée laisse deviner une petite salle de bain. Il y règne un joli foutoir avec un tas de fringues qui débordent d’une panière à linge. Ensuite une porte fermée, les toilettes, je suppose. J’arrive dans une grande pièce éclairée de nombreux spots. Un splendide poster de New York la nuit, occupe une grande partie du mur au dessus d’un long canapé de cuir noir.
Znoopinette y est confortablement installée. En nous voyant débouler toutes les deux dans son petit univers, elle se lève, s’étire longuement et pousse un déchirant miaulement de réclamation. Cela exprimé, elle saute sur le carrelage pour venir frotter les mollets de sa maîtresse.
- Zut, j’ai oublié de lui donner sa pâtée. Installe-toi Catherine. Je m’occupe d’elle. Deux minutes et je suis à toi. Viens sale bestiole !

Je me pose sur le canapé pendant que Isabelle qui entre-temps a ôté ses chaussures, se dirige vers la cuisine, suivie d’une Znoopinette plus fébrile que jamais, la seconde manquant de faire trébucher la première.
J’enlève moi aussi mes chaussures dont les brides me blessent un peu. Humm que c’est bon de se mettre à son aise. Je m’assois dans le confortable et profond canapé. Ma main se pose à l’endroit précis où reposait la chatte à notre arrivée. Le cuir y est doux et chaud. Je le  caresse doucement avec délice, comme une peau.
J’entends un joyeux vacarme provenant de la cuisine. La porte du réfrigérateur se referme dans un chuintement, Isabelle gronde gentiment la petite bête qui doit manifester son impatience et sa réprobation.
Je suis bien. Terriblement bien. J’ai la bizarre impression d’avoir toujours connu cet appartement. J’ai également le sentiment de connaitre Isabelle depuis bien plus longtemps qu’il n’est en réalité. Je n’ai plus du tout envie de partir, pas tout de suite en tout cas. Je suis même prête à partager le quotidien de Znoopinette.
- Tu prends du thé ma chérie ?
- C’est pour moi cette question, Isabelle ?

Petit rire :
- Ben oui, bien sûr ! Ma minette n’est pas trop thé !
- Oui, je veux bien, si tu as un peu de citron.
- Pour le citron, je vais voir. Je ne te promets rien, je n’ai pas fait les courses, je dois m’absenter deux semaines.
Zut, j’avais complètement oublié son stage à Lyon ! Que vais-je devenir sans elle ?!
- Ce n’est pas grave si tu n’as pas de citron…
- Si, si, j’ai trouvé un citron vert, tu as du bol… Encore trois minutes, j’arrive.

Je profite de son occupation pour jouer les curieuses. Je me dirige vers une porte close que je suppose être sa chambre. Je pousse l’huis sans bruit. Je ne me suis pas trompé. Il y règne le même désordre que dans la salle de bain, en plus développé. Un jean noir froissé jeté sur un fauteuil crapaud rouge, un slip abandonné sur la descente de lit, d’autres vêtements de-ci de-là, des bouquins de Droit un peu partout, un beau livre sur l'art de la photographie ;
En ouvrant la porte, je sens un objet cogner derrière. Je regarde, c’est un étui à pistolet, suspendu à une patère, il est vide. Sur le coup je me souviens que Isabelle est flic, j’en suis tout aussi troublée que quand elle m’en fit la révélation, la première fois au gymnase. Je suis de nouveau troublée, mais aussi un peu excitée. A-t-elle chez elle une paire de menottes ? On ne m’a jamais passé ce genre d’objet, un peu spécial. J’aimerai bien voir l’effet que cela fait. Entravée, les mains dans le dos, dans un commissariat, ce doit être terriblement intimidant d’être devant des gens inconnus qui vous interrogent sans relâche. Des hommes sûrs d’eux qui guettent vos réactions, vous dévisagent, scrutent sans complexe les moindres détails de votre personne…
Je crois que j’aimerai bien que Isabelle m’interroge ainsi, pendant de longues heures. Mais je préférerai qu’elle soit seule, ou alors, juste avec une collègue policière qui note ma déposition. Qu’elles soient toutes les deux en tenue de travail et moi, un peu débraillée, les cheveux décoiffés, ivre de fatigue, assise sur une chaise, les mains attachées derrière le dossier, m’efforçant de répondre le plus précisément à leurs questions les plus indiscrètes, les plus intimes !! Tellement désorientée et troublée par cet interrogatoire interminable que je ne fais plus attention à ma tenue. Mon attitude est un peu avachie, ma jupe dévoile largement mes cuisses écartées que les deux policières lorgnent sans retenue, avec des regards complices.
Je sens que mon excitation revient doucement. Mais je fantasme, je n’ai rien à me reprocher, je suis une paisible femme au foyer, totalement irréprochable !
Je m’approche du lit défait. Les draps sont en vrac, comme repoussés brusquement par une main pressée.
Isabelle ce matin a dû se lever brusquement et foncer dans sa salle de bains, à la bourre comme d’habitude. Elle aurait bien besoin d’une femme de ménage pour ranger un peu tout ça !
Je me mets à genoux, je ramasse le slip qui traine. Je l’observe, il  a été porté c’est certain, une très discrète marque au gousset l’atteste. Je le porte à ma bouche. Une délicate odeur me caresse les narines, rien de vraiment marqué. Je garde le linge fin dans ma main. Je me penche sur les draps, à l’endroit de la marque du corps. Là, je sens parfaitement l’odeur de mon amie. Je commence à reconnaitre son parfum. Mi-allongée sur le lit, je caresse de ma joue le drap de soie.
- Catherine ?
Je me lève d’un bond, sors de la chambre, pour me trouver nez à nez avec Isabelle, largement souriante, chargée de son plateau sur lequel reposent deux tasses de thé fumantes que cotoit un sucrier de cristal.
Je suis comme une petite fille surprise en plein bêtise.
- Tu fais le ménage ? me dit-elle en désignant de la tête ma main dont les doigts sont crispés sur le slip en boule.
- Non, non, je voulais juste voir ta chambre, c’est tout.
- Tu auras l’occasion de la voir Catherine… Tu restes n’est-ce pas ?
- Je ne sais pas. Ça va mieux, tu sais. Prenons le thé, on verra après.

Sans attendre sa réponse, comme pour me donner une contenance, je m’empare d’autorité du plateau. Je le dépose sur la table basse en verre, installée devant le canapé.
Isabelle me suit. Je me pose, elle s’installe, collée à ma cuisse… J’adore la chaleur de la sienne à travers les fins tissus de nos deux jupes encore sages.

Isabelle fait le service et je l’observe attentivement. Dans les gestes les plus simples tels que ceux-ci, il émane une grâce tout à fait naturelle de sa personne et je ne me lasse pas de l’admirer et de la trouver magnifique. Elle est penchée sur le plateau du service et, par l’échancrure de son chemisier qui bâille quelque peu, je vois l’intégralité de son sein gauche dont la pointe me semble tendue. Mais d’où je suis, je n’en ai pas la certitude, je n’ai qu’une envie c’est de le vérifier au plus vite. La courbe est d’une harmonie absolument parfaite. J’envie un peu cette belle jeunesse. Mes seins aussi avant ma première maternité étaient ma fierté. Puis tout l’ensemble de ma poitrine s’est un peu affaissé. Ce n’est pas encore catastrophique, je suis encore une belle femme, mais bien sûr, je fais pâle figure à côté de Isabelle qui est sublime dans l’éclatante beauté de ses vingt-quatre ans. J’ai une furieuse envie de passer ma main sous le tissu ouvert, de saisir à pleine main cette chair que j’imagine douce, chaude et délicieuse. Envie d’en éprouver la lourdeur et la douceur ; mais je n’ose. Depuis le début de notre relation, je suis en perpétuelle balance entre l’attirance et le refus. Cette jeune femme me plait, je ne peux pas le nier, mais ma situation me demande d’être raisonnable. Notre différence d’âge me gêne, me bloque un peu parfois dans mes élans. Isabelle ne me le fait pas sentir, elle me considère même comme une femme qui aurait son âge, mais je suis bien consciente de l’abîme qui nous sépare. Nous nous observons en buvant notre thé brûlant à petites lampées. Elle me sourit, je lui rends la pareille. Mon Dieu, pourvu qu’elle fasse le premier pas ! Je suis tétanisée, intimidée, je ne sais pour quelle raison profonde. Elle pose brutalement sa tasse sur la table en verre à la limite de la casse. Serait-elle aussi troublée ? Elle n’en laisse cependant rien paraitre. Sa main fraiche se pose sur mon genou. Je frémis d’impatience. Elle me regarde droit dans les yeux, un léger sourire illumine son beau visage clair. Alors que j’ai très envie qu’elle m’étreigne et pose ses lèvres sur ma bouche pour me débloquer et lancer le début de notre joute, elle se contente de faire glisser sa main sous ma jupe. Elle s’arrête à mi-cuisse, à l’intérieur. Je les ai un peu écartées, mais sans plus d’invitation.
- Ta peau est d’une douceur incroyable Catherine
La main reprend sa progression. Je repose moi aussi ma tasse jusque-là en suspend. Le bruit mat me fait sursauter. Les doigts de Isabelle parviennent enfin à l’aine. Ils pressent doucement le bord de mon slip ouvert, quelque peu trempé. Les visiteurs font connaissance avec mon anatomie, comme si elle leur était étrangère. Pourtant lors de l’épisode de la douche leur visite fut on ne peut plus complète. Ce souvenir amplifie mon envie. La paume de la main se plaque contre le renflement de mon sexe. Son majeur pousse encore son avantage. Il pénètre lentement ma fente qui n’attend que cela. Le doigt écarte mes chairs comme une motte de beurre trop longtemps laissée sous l’ardeur du soleil. Nous sommes toujours toutes les deux sur le canapé, moi légèrement adossée, cuisses ouvertes. Ma jupe est un peu retroussée par l’avant-bras de Géneviève qui s’agite doucement entre mes cuisses. J’ai de plus en plus chaud, les joues me brulent. Le doigt s’introduit plus profond. Les yeux dans ceux de Isabelle, bien que silencieuse, je lui fais comprendre mon assentiment et mon bonheur. Le majeur pénètre plus profond, cette fois il m’est impossible de réprimer ce petit gémissement et cette vague sensuelle qui me submerge. D’autant que son pouce presse à présent sur le haut de ma fente écartelée et vient caresser doucement mon clitoris frétillant.
- Tu aimes ?
- Devine !! Je t’ordonne de continuer !
- Nan, nan, pas d’ordre ! C’est moi qui dirige la manœuvre. Tu es ici chez moi, à ma disposition…
- Je n’ai pas encore dit que je resterai…
- Je crois bien que tu n’as plus trop envie de m’abandonner… Je me trompe ?

Je fais « non » de la tête puis ferme les yeux. Ce nouvel abandon provoque immédiatement un enfoncement plus important de son doigt qui à présent caresse doucement mes parois vaginales. Mais l’amplitude de ses mouvements est limitée par nos positions. Mais comme bien évidemment, je mouille abondamment, Isabelle savoure silencieusement son triomphe. Elle sort son majeur de ma chatte soudain frustrée, le porte en souriant à ses narines. Satisfaite de mon fumet intime, elle le suce avec délice, le faisant lentement glisser entre ses lèvres en O. Jamais mon mari n’a ainsi dégusté son doigt imprégné de mon plaisir. Il n’y met que rarement la main, sauf si je le lui demande avec insistance. Pour le reste, je n’en parle même pas. Je découvre avec Isabelle une sensibilité féminine autre que la mienne. Un désir qui n’a pas honte de s’exprimer. J’adore cette douceur chaude et sensuelle, cette attitude naturelle face à des envies librement assumées.
- Caresse-moi Catherine.
- Je n’ose pas, tu m’intimides… Je n’ai jamais caressé une femme, je ne sais pas.
- Mais si tu sais. Laisse toi aller à tes envies.
- Tu crois ?
- Je te le demande, parce que j’en meurs d’envie. Je te guiderai si besoin.

À son tour, Isabelle s’enfonce dans le canapé. Soulevant légèrement les fesses, elle remonte d’autorité sa jupe, dévoilant ses cuisses, très haut. Si je me penche un peu, nul doute qu’il m’est possible de voir sa chatte. Mais je n’ose pas encore. Elle prend ma main, la pose sur sa cuisse. La peau en est douce et tiède. Isabelle pour m’encourager ferme les yeux et s’ouvre de plus belle. Moins stressée, car moins observée, je m’enhardi. Ma main remonte le long de sa jambe. Je passe à l’intérieur de ses cuisses et remontent tout en haut. Mes doigts butent brusquement sur un bourrelet brulant d’humidité. J’avais complètement oublié que sa culotte est dans mon sac.
J’y suis ! Mes doigts sont enfin contre ses lèvres intimes. Je tâte et caresse doucement, pince un peu, tire dessus. Isabelle gardant les yeux clos gémit doucement, la tête en arrière sur le haut du canapé. J’imite tant bien que mal sa propre caresse. Mon index se glisse lentement dans sa fente. C’est la première fois que je masturbe réellement une autre femme. J’aime le plaisir que je donne à cette jeune femme abandonnée et offerte. Mon doigt s’enfonce dans son trou avec une indéniable délectation. C’est gras, poisseux, terriblement chaud. Isabelle s’écarte encore. Elle pose sa jambe droite sur l’accoudoir du canapé, facilitant davantage ma chaude  investigation. Je fais coulisser mon doigt doucement, puis de plus en plus vite, provoquant de fait un petit bruit mouillé, comme un baiser donné. Le clapotis se fait de plus en plus audible, de plus en plus humide. De nouveaux gémissements de ma jeune partenaire m’encouragent à amplifier et approfondir ma masturbation ; Je suis de moins en moins gauche. J’y prends beaucoup de plaisir, à tel point que je joins un deuxième doigt au premier. Isabelle peu à peu remue le bassin, venant en tempo à la rencontre de ma main qui la fouille. Je suis sûre qu’avec un peu plus de maîtrise ma main pourrait disparaitre complètement entre ses lèvres qui m’aspirent. Cette idée un peu folle me fait peur et me chavire les sens. J’ai soudain une furieuse envie de voir mes doigts s’enfoncer entre des cuisses ouvertes autres que les miennes.
Je crois bien que je vais m’agenouiller entre ses jambes pour jouir de ce spectacle qui m’attire.

Isabelle est à présent lascivement installée, complètement ouverte, concentrée sur le plaisir que lui procurent mes doigts plantés en elle. Sournoisement je profite de son inattention pour descendre du canapé.
Quand elle ne me regarde pas, je suis moins paralysée de trac. Je peux même m’enhardir. Il en a toujours été ainsi. Même avec mon mari que je connais quand même depuis bien longtemps, je ne me suis jamais totalement laissé aller. J’ai toujours peur de mal faire, de décevoir.
Je contourne sa belle jambe de sportive aux muscles saillants, celle qui repose encore au sol. Je m’installe à genoux entre ses cuisses découvertes. Mes doigts sont toujours enfoncés dans sa chatte, mais pour l’instant sont redevenus sages… un peu !  Je me délecte de l’indécent spectacle qu’elle m’offre. Je suis la seule et unique spectatrice privilégiée de son petit théâtre érotique.
Je tremble un peu d’excitation. J’avais déjà vu subrepticement son sexe dégoulinant d’eau sous la douche après notre séance de sport. Mais elle était alors debout, cuisses fermées. Je n’avais pas vu grand-chose ce jour-là, juste eu la certitude de son état de fille. Ce soir, c’est différent. Elle est d’une impudicité folle, les cuisses nues largement ouvertes. Je suis aux premières loges. Le spectacle des plus troublants m’affole. Ma main qui ne la pénètre qu’à demi, écarte ses lèvres de plus en plus luisantes. Elles font comme une plaie autour de mes doigts qu’elles ventousent un peu. Ils gigotent doucement dans ce vagin chaud qui m’étreint. Mon pouce, encore libre de ses mouvements, caresse doucement la commissure supérieure de ses petites lèvres. Il dégage peu à peu son mignon petit bouton de chair rose. Une minuscule petite boule nacrée, bien plus discrète que la mienne.
Il m’est arrivé, à la maison, de me mater longuement dans le miroir de la salle de bains, après ma douche. J’éprouvais lors de ces séances intimes, un trouble profond teinté d’une culpabilité diffuse.
La pulpe de mon pouce caresse lentement la petite excroissance fuyante. Il tourne autour, la presse tendrement comme pour la cacher. Je  tente de l’enfoncer dans les replis chauds et gluants de son sexe trempé. Le trop-plein de son plaisir s’échappe d’entre mes doigts en petites bulles brillantes. Sa cyprine s’agglomère, puis, vaincue par la gravité, fini par suinter en délicates coulures dans le sillon de ses fesses. Le souffle de Isabelle se fait plus irrégulier, de plus en plus désordonné. Ce total abandon m’encourage encore. Ma main force un peu, s’enfonce plus profondément, comme pour la pénétrer totalement. Mais je retiens encore mon enthousiasme. Je sens qu’il n’y a aucune urgence, que nous avons le temps, la nuit est à peine entamée, je sais pertinemment que je ne rentrerai pas à la maison ce soir.
Isabelle toujours alanguie, les yeux maintenus clos, écarte les pans de son chemisier, me dévoilant ses deux magnifiques seins, aux pointes roses bien tendues. Je ne les avais pas encore vues si proéminentes. Elles accentuent ma propre excitation. J’ai une envie folle d’abandonner ses cuisses, de me redresser, de venir les téter, l’une et l’autre. Mais je me ravise, je reste agenouillée entre ses cuisses et j’adore ça ! À chaque instant suffit son plaisir.
Je ne pensais pas éprouver si intense émoi à la simple masturbation d’une femme. Je ne supposais pas en être capable, il y a seulement quelques semaines. J’éprouve une vraie jubilation, un peu perverse je l’avoue. Je sens ma belle blonde totalement à ma merci, paralysée par ce plaisir vicieusement prodigué. Cette supposée domination sur ses sens m’est très agréable. Je la regarde intensément. Sa poitrine gonflée, arrogante et offerte est comme un appel.
Je suis heureuse de pouvoir partager avec elle ces doux et chauds moments d’intimité.
Je repense à toutes ces vidéos cochonnes si longuement regardées. Elles me troublaient fortement, mais n’étaient pas chargées de cette émotion si particulière que j’éprouve à l’instant.
Je ne suis plus simple spectatrice. Je suis actrice, et ma partenaire qui se donne ainsi m’émeut profondément.
Un peu idiotement je pense aussi à ma dernière visite chez ma gynécologue. Lors de ses examens, elle doit elle aussi avoir la même vue que moi en ce moment. Avec des gestes plus techniques certes, mais la situation est assez similaire. Je me demande si parfois elle en est émue. Je n’ai jamais décelé chez elle le moindre trouble, mais je me promets d’être plus vigilante la prochaine fois. D’autant qu’elle n’est pas mal non plus ma gynéco, légèrement plus vieille que moi, mais encore assez appétissante. Il faudra que je la détaille mieux, lors de ma prochaine visite.
Les gémissements amplifiés de Isabelle me ramènent à la réalité, comme si elle avait perçu ma petite trahison. Je suis vraiment incorrigible de penser à une autre femme à ce moment précis.
Soudain Isabelle ouvre les yeux, me sourit. Elle sort ma main de sa chatte, mais la garde dans la sienne. Elle me regarde longuement et dit :
- Viens ma chérie, notre lit nous attend.

Étourdie, la tête bourdonnante les sens aux aguets, les jambes flageolantes, je me laisse volontiers guider pas une Isabelle magnifiquement dépoitraillée. Son chemisier froissé est sorti de sa jupe à moitié dégrafée; de profil je vois ses seins balloter doucement au rythme de sa démarche prédatrice. J’ai toujours aimé le profil des seins de femmes, mais là, j'adore ce balancement. Avec Isabelle je suis comblée, ses seins sont extraordinaires. J’ai hâte d’y porter les mains et ma bouche.
Toutes deux pieds nus sur la moquette du couloir nous cheminons main dans la main vers sa chambre si brièvement visitée quelques minutes plus tôt.
- Entre ma chérie. Ici, tu es désormais chez toi !
Je ne sais quoi répondre d’intelligent et d’approprié.
Isabelle va trop vite pour moi. Elle semble avoir oublié que j’ai une vie ailleurs. Elle devrait se souvenir que je suis encore mariée. Que mon mari qui doit présentement ronfler bruyamment dans le lit conjugal va certainement, dès demain matin, s’inquiéter de son petit déjeuner que personne n’aura préparé. Mes enfants vont remarquer l’absence inhabituelle de leur chère maman. Que vont-ils penser ? Que vais-je devenir ? Comment cette nouvelle relation va-t-elle évoluer ?
Je ne peux pas quitter les miens aussi facilement. Mais la perspective de devoir renoncer à Isabelle me terrifie.  
Mes sombres réflexions sont stoppées en plein vol sur le pas de la porte par la bouche de Isabelle qui vient de s’emparer de la mienne. Mes pensées fuient, mes lèvres s’ouvrent, ivre de désir, je la laisse m’envahir. Nos dents se choquent. Je la sens terriblement impatiente. Ouverte à son désir ainsi exprimé, je rends les armes une fois de plus. Je bois avec délice sa salive parfumée au Darjeeling. Elle s’enivre de la mienne ; je n’ai jamais autant désiré un être humain. Elle me pousse à l’intérieur. Après avoir silencieusement refermé la porte de notre chambre, elle me plaque d’autorité contre elle. Elle me maintient ainsi fermement, les bras en croix. Sa langue fouille une nouvelle fois ma bouche avec détermination. Ses lèvres aspirent ma langue. Son genou monte à l’assaut de mes jambes, s’insinue entre mes cuisses qui se rendent sans contrepartie. Mais ma jupe gêne un peu son intrusion. Elle la retrousse puis la maintien d’une main. Alors que dans le même mouvement son genou vient buter contre le haut de mes cuisses, elle lâche mes lèvres, recule son visage. Ses yeux plantés dans les miens brillent malgré la pénombre de la pièce. Ses seins fermes pressent les miens. Coincée que je suis contre le bois de l’huis, elle m’ordonne :
- Déshabille-toi Catherine !
Ce ton que je ne lui connais pas m’impressionne un peu ; comme je traîne et hésite encore, elle se fait plus directive :
- Dépêche-toi… Tu me rends folle !
Si le « dépêche-toi » m’intimide beaucoup, le « Tu me rends folle » m’affole et me rassure. Je ne la laisse pas répéter une deuxième fois, je ne souhaite pas la fâcher. Satisfaite de ma reddition, heureuse de cette nouvelle victoire sur ma timidité, Isabelle desserre son étreinte. Elle recule, m’abandonne et va s’assoir sur le bord du lit. Nos yeux sont à présent habitués à la faible lumière. Je luis suis muettement reconnaissante de ne pas en rajouter. Un peu gauche, mais secrètement heureuse de me donner en spectacle pour elle je me place au milieu de la pièce. Isabelle me détaille. J’ôte mon chemisier, le jette au pied du lit. Je passe mes mains dans mon dos, dégrafe mon soutien-gorge rendant mes seins à la gravité. Isabelle les regarde intensément, passant sa langue sur ses lèvres, visiblement satisfaite de mon début de prestation. Ma jupe glisse le long de mes cuisses et s’étale en corolle autour de mes chevilles. Je suis pratiquement nue, à l’exception de mon string ouvert qui révèle plus qu’il ne cache.
- Tu es terriblement excitante Catherine !
- Tu trouves ?
- Viens près de moi, je vais te le prouver.

Je m’approche d’elle. Je suis à présent plus excitée que réellement timide. Elle est toujours assise, le chemisier ouvert sur poitrine nue, cuisses découvertes par la jupe troussée. Doucement je m’insinue entre ses jambes. Elle s’écarte encore, passe ses mains derrière moi, les plaque fermement sur mes fesses trop molles… pourvu qu’elle ne les trouve pas trop grosses. Elle pétrie mes chairs sans retenue, je suis momentanément rassurée. Je m’enhardie. J’ose poser mes mains sur ses épaules… J’ai une folle envie de les descendre plus bas, les mettre en coupe sur ses globes fermes.
Je souhaite ardemment qu’elle me reprenne en bouche, comme sous la douche… il y a quelques jours.
Isabelle semble m’avoir entendue. Elle pose délicatement ses lèvres sur mon sein gauche. Elle passe sa langue sur l’aréole, la trempe de salive. Elle aspire la pointe qui se laisse engloutir avec bonheur. Je deviens chaud liquide. C’est encore plus intense que la première fois. La peur que nous soyons surprises si proches l’une de l’autre, si intimement enlacées, m’avait empêché de goûter totalement ce divin plaisir. Dans cette chambre qui sent la femme et son désir, je me laisse submerger par la douceur et la sensualité de sa caresse !
J’ai toujours eu l’intime conviction que seules les femmes détiennent secrètement les clés du plaisir et de la sensualité. Les hommes sont pressés. Ils font de terribles efforts pour retarder l’échéance pour plaire à leur compagne. On le leur a expliqué. Beaucoup y parviennent au prix d’efforts.
Mais le vrai plaisir est féminin. Je n’en doute plus. L’autre n’est souvent que satisfaction de l’instinct, dans l’urgence.

De mon doux sein prisonnier de ses lèvres, je pousse plus avant, écrasant son visage. Par jeu, elle me résiste un peu. Je la sens sourire, plus que je ne le vois vraiment. Comme pour me punir, elle mordille le téton qu’elle suçotait jusque-là. Mon sexe se crispe de plaisir sous l’attaque, la punition est un vrai bonheur.
N’y tenant plus, je m’empare de ses seins. Je les pétris fermement, je découvre un plaisir inconnu. Ils sont fermes et soyeux, mes doigts s’en emparent avec autorité et bonheur. Je caresse l’entièreté de ses globes souples en de grands mouvements circulaires. Puis un peu espiègle, je presse entre la pulpe de mon pouce et mon index en pince, les tétons tendus si tentants.
Isabelle grogne et feule sans lâcher la pointe de mon propre sein qu’elle étire entre ses dents. Si elle continue ainsi, je pense que je vais jouir debout, ici même, entre ses cuisses chaudes. Mais ma position ne m’est pas des plus confortables pour accéder à sa poitrine et la tripoter à ma guise. Je prends sur moi, pose mes mains sur ses épaules et pousse son buste fermement, lui intimant l’ordre de s’allonger sur le lit. Elle abandonne ma tétine échauffée. Elle se laisse choir sur le drap de soie, bras en croix, comme un abandon de la joute. Je ne me le fais pas dire deux fois. Je m’accroupis sur son bassin, mes jambes de par et d’autre de son corps. Je reprends mon massage systématique et sensuel de ses seins. Je m’amuse beaucoup à tirer malicieusement sur ses tétons durcis. Isabelle se laisse malmener les yeux fermés, visiblement satisfaite de son élève, de plus en plus entreprenante et adroite. Mes fesses sur son ventre ne semblent pas lui être d’un poids excessif, ce que j’avais craint initialement. Sa magnifique poitrine est un véritable délice. Elle est douce et chaude, je ne m’en lasse pas. L’ayant bien caressée, je poursuis mon exploration. Je me penche vers elle. Je dépose de petits baisers humides sur la peau douce de son sein droit. Puis ma bouche ne souhaitant pas faire de jaloux rebondit vers le second téton qui l’attendait sagement. Mes lèvres aspirent la petite excroissance grumeleuse. Je creuse les joues, j’aspire fort tout en maintenant entravée la petite tétine rose légèrement coincée, alternativement entre mes lèvres ou mes dents. Je mordille sans serrer, juste le nécessaire pour son plaisir. Elle semble très apprécier. Ses pointes bandent fort à présent, je suis très fière de mon travail. Pendant que je câline sa poitrine, je sens une main sournoise qui se glisse entre son ventre et mes cuisse et vient flatter ma chatte. Les doigts coquins pressent mes lèvres chaudes, tirent sur l’une puis sur l’autre… C’est divinement bon, au point que j’en oublie un peu de sucer. Entre deux étirements de mon sexe, je reprends ma succion amoureuse. J’ai de plus en plus chaud, de plus en plus envie de lui rendre le plaisir qu’elle me donne.

Soudain Isabelle ouvre les yeux, me regarde longuement et ordonne :

- Butine moi ma chérie…

Sans réfléchir, je me redresse et viens m’installer au pied du lit, entre les cuisses de mon amante. Je suis tout émue en évoquant ce mot d’amante, moi qui n’avais encore jamais eu d’amant.
Elle pose les talons sur le bord du matelas et écarte de ses deux mains ses cuisses en une invitation sans équivoque.
Le cunnilingus ne m’est pas inconnu, mais uniquement comme receveuse. J’ai déjà été léchée à plusieurs reprises, fort  brièvement et un peu à contrecœur, par mon mari. J’avais à chaque fois beaucoup aimé, lui certainement un peu moins.
Mais quelle femme n’apprécierait pas pareille marque de désir ? Il arrive parfois à Daniel de se lâcher, les fois où il est de bonne humeur. Si je l’ai bien échauffé et que l’alcool fait le reste. Personnellement je n’ai jamais prodiguée une telle caresse.
Je suis complètement novice en la matière.
Je n’ai même jamais vu de très près un sexe féminin. Je n’ai jamais été enivrée par cette odeur particulière, je n’ai jamais eu le goût d’une femme sur mes lèvres.
Ma timidité un temps atténuée me reprend, sournoise et paralysante. Mais l’envie de lui plaire est la plus forte. Peut-être aussi cette curiosité qui m’étreint ?
J’approche un peu mon visage entre ses cuisses.
Je ne vois plus que ça, et je trouve le spectacle vraiment magnifique !
Où ses cuisses blanches se rejoignent, s’épanouit une jolie fleur de chair aux pétales brillants de désir. Les grandes lèvres, un peu assombries par les racines des poils pubiens pourtant soigneusement rasés, encadrent affectueusement de mignonnes petites lèvres roses suintantes d’une fébrile attente. Je pose mes mains de par et d’autre de cette splendide conque féminine, comme pour m’y abreuver.
Ma détermination n’est cependant pas encore totale. Les mains plaquées sur chacune de ses fesses, j’hésite encore.
Une trop grande précipitation me priverait à coup sûr de la beauté de ce spectacle.
Oserai-je finalement poser mes lèvres sur celles qui m’attendent avec autant de fièvre ?

 

Timidement, doucement, j’approche ma bouche de la fourche de ses cuisses. Mon cœur bat une incroyable chamade, totalement inconnue de mes précédents émois sexuels. De mes deux mains plaquées, que je m’efforce de faire les plus douces, je les maintiens cependant fermement ouvertes. Manifestement, elles n’ont nul besoin de cette tendre et autoritaire pression. Isabelle m’attend. Elle souhaite ma langue, ma bouche, mes lèvres, elle les veut sur sa peau, je le sais, je le sens. Pourtant, elle reste passive, langoureuse, ouverte. Mais cet impudique abandon dissimule mal une extrême impatience qui ne fait pour moi, plus aucun doute. Tout comme il ne fait aucun doute que ses cuisses auraient beaucoup de mal à être plus écartées. J’entends son souffle qui se fait plus saccadé, entrecoupé d’adorables petits gémissements. J’entrevois par moment sa belle poitrine rythmer son  émoi. La voir ainsi livrée, ouverte et consentante à mon désir et ma lubricité, m’enhardit encore un peu. Je dépose ainsi pour la toute première fois un baiser sur le sexe nu d’une femme. J’adore cette sensation. Je triche un peu, car mes lèvres se posent en fait à droite du sexe de Isabelle, tout en haut de sa cuisse, à l’intérieur, là où la peau est d’une infinie douceur, d’une sublime sensibilité. Cette douceur me fait fondre. Sa peau souple sent bon le désir exprimé. Les yeux clos, le nez toujours collé à son aine, je colle mon deuxième baiser, un peu plus vers l’intérieur. Mes lèvres sont closes, tout comme les siennes, mais cette fois je sens concrètement le renflement d’une de ses grandes lèvres qui s’écrase en délicieuse caresse contre ma joue en feu. Je prolonge l’étreinte échangée. Puis lentement, mon visage s’écarte un peu, je recule pour mieux admirer ma proie. Sa fente admirablement dessinée cache encore de secrets appas. Mon désir n’en peut plus. Cette fois, le cœur battant à exploser de bonheur, je me laisse aller. La pointe de ma langue passe le long du doux sillon, prélevant au passage un nectar qui me fait définitivement chavirer. Ma langue pénètre, pétrit, s’insinue, glisse entre des plis de soie qui succombent et s’écartent. Je caresse des renflements  d’une infinie douceur. Mes lèvres se délectent de ce miel précieux, prélevé sur de délicieux pétales de chair rose et molle. N’en pouvant plus, j’écarte enfin de mes doigts le sexe de ma jeune amante. Je plonge tout le bas de mon visage dans une moiteur incroyablement chaude et odorante. Ma hardiesse est soudain récompensée par les deux cuisses de Isabelle qui viennent se plaquer sur mes oreilles. Je comprends ce message qui m’enjoint de ne plus me retenir. Ma langue force, s’enfonce, cherche et fouille, à en avoir mal. Je trouve enfin l’entrée de son vagin. J’y plonge et me régale, à en perdre le souffle. L’étreinte des douces cuisses se fait encore plus ferme autour de me tête. Je plaque mes mains sur les fesses de Isabelle, les pétrissant sans plus de retenue. Quelques infimes petites contractions vaginales me disent que je suis dans le vrai, me prouvant s’il en était encore nécessaire que ma câlinerie n’est pas le moins du monde maladroite.
C’est une première pour moi, un tout premier essai, mais à coup sûr, un coup de… maîtresse. Ma langue est à présent plantée dans le trou chaud, parfumé et palpitant. Il en sourd une abondante cyprine que je ne laisse point perdre. Je sens que de mon côté, de coule d’abondance. Je me répands en de longs fils clairs qui s’écrasent sur le sol entre mes pieds nus. Soudain, contre ma bouche, je ressens une nouvelle houle, bien plus puissante que les prémices précédentes. Les gémissements et petits cris de Isabelle m’indiquent que je suis sur le point de remporter ma toute première victoire. Moi aussi je suis au bord d’un orgasme qui m’est inconnu, qui vient de je ne sais où. Je donne du plaisir à une femme, c’est la première fois, j’en suis émue aux larmes. Je ne connaissais jusqu’à aujourd’hui que le plaisir qui force et pénètre, qui prend et éclate brusquement. Je viens de découvrir le plaisir offert sans aucune contrepartie, que le seul plaisir de donner.
Notre nuit ne fait que commencer. Notre première nuit ensemble. Alors que Isabelle se laisse emporter par un sonore et fulgurant orgasme, je sais que d’autres nuits suivront. Je sais maintenant sans aucun doute, que lorsqu’elle rentrera de son stage à Lyon, je serai là, chez elle, chez nous, impatiente et heureuse de la retrouver, pour une nouvelle vie.

Par daniela94 - Publié dans : Lesbienne
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